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Bamako-Dunkerque en 2CV

Etape Dakhla-Laayoune

par Manu Pochez

Article publié le 18/04/2008 Dernière mise à jour le 18/04/2008 à 12:06 TU

Etape avec vue sur la mer

En arrivant sur Laayoune on El Aiun ce soir, nous avons dépassé les 3000 kms parcourus depuis le départ de Bamako. Petit avatar ce matin en quittant l’hôtel, notre réserve d’essence fixée sur la galerie a disparu. Pourtant, la veille, nous avions bien demandé à Achmed, le gérant, s’il y avait un risque. « Vous savez, c’est très calme, jamais de problèmes, il n’y a pas de voleurs ici ! » avait-t-il affirmé, sûr de lui. Nous sommes quittes pour en trouver un autre… et qui fuit ! Mais on ne peut pas risquer de partir sans, la prochaine station est à 250 kilomètres, et en ce moment avec les caprices du vent, notre autonomie n’est que de 200 !

Vérification de la deuche, ravitaillement divers effectués, nous prenons la route. Les points de contrôle, gendarmerie royale, police se succèdent. De nombreuses bases militaires marocaines également jalonnent le parcours. Voyage avec vue sur la mer à notre gauche, en face d’interminables lignes droites d’asphalte avec des faux plats qui n’en finissent pas et toujours le vent dans le nez, à notre droite, le désert, encore le désert, toujours le désert à peine quelques chameaux.

Seule inquiétude quant à la 2CV, une légère fuite d’essence au niveau de la durite qui relie carburateur et filtre à air. En attendant de trouver la solution adéquate, il faut changer ce tuyau percé, de l’adhésif très épais enroulé sur la base fera l’affaire provisoirement, affaire à surveiller.

Arrêt déjeuner à Boujdour, ville portuaire, où le port est en pleine reconstruction. D’énormes blocs de bétons de 12 tonnes chacun sont stockés sur le bord de la route et seront jetés pêle-mêle sur les berges pour protéger le port des caprices de l’océan.

Avant la porte de sortie de la ville où deux autruches géantes vous souhaitent bonne route, ou vous salue lorsque vous arrivez, on emprunte une avenue gigantesque qui n’a rien à envier à une piste d’aéroport pour gros porteurs.

 

Le soleil couchant projette pudiquement l’élégante silhouette de notre compagne de voyage sur le bas côté. C’est à la nuit tombée que nous entrons dans Laayoune, après un contrôle de sécurité un peu zélé. Cette ville est la capitale du Sahara occidental. Ici, aucune impression d’être dans le désert, beaucoup de verdure, Elle a été construite en 1938 et est située dans les terres à 20km de l’océan atlantique. Son nom signifie « la source», céréales et légumes y sont largement cultivés. Au sud, ce sont des exploitations de mines de phosphate. Demain est prévue la dernière grosse étape : 650 km pour tenter de joindre les environs d’Agadir.

(Photos : Manu Pochez)

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Aventure

La 2CV qui s'apprête à rallier Bamako à Dunkerque.(Photo : Manu Pochez)

Deux hommes dans une 2CV

18/04/2008 à 10:33 TU