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Chine / Zimbabwe

Affaire du «An Yue Jiang» : Pékin semble pressé d'en finir

Article publié le 22/04/2008 Dernière mise à jour le 22/04/2008 à 20:19 TU

Le navire chinois An Yue Jiang.(Photo : www.blogula-rasa.com)

Le navire chinois An Yue Jiang.
(Photo : www.blogula-rasa.com)

La Chine a déclaré que le navire chinois An Yue Jiang qui devait assurer une livraison d'armes « totalement légale » au Zimbabwe pourrait renoncer à honorer ce contrat. Le bateau a d'abord tenté de débarquer son chargement à Durban, en Afrique du Sud, la semaine dernière mais un juge sud-africain a finalement refusé le transit d'une telle cargaison et il est reparti en direction de Luanda. Puis les Etats-Unis ont demandé à la Chine de rappeler le navire et de renoncer à de futures livraisons d'armes au Zimbabwe, frappé par un embargo de la part des pays occidentaux.

Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin

Pour la première fois, l'affaire du An Yue Jiang – ce navire battant pavillon chinois et transportant plusieurs tonnes d'armes et de munitions – a été évoquée officiellement à Pékin.

Un sujet sensible, comme le prouve l'embarras de Jiang Yu, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, interrogée mardi devant quelques dizaines de journalistes de la presse internationale, à l'occasion d'un point de presse hebdomadaire.

Face à la pression internationale, la première réaction de la Chine a été d'affirmer le caractère légal de cette opération : « C’est un commerce normal de produits militaires entre deux pays », a expliqué la représentante chinoise. Un contrat signé depuis longtemps et qui n'a donc rien à voir avec la situation actuelle au Zimbabwe.

Officiellement, la Chine fait preuve de prudence dans ses ventes d'armes, qui constituent à peine 2% du commerce mondial – rappellent les autorités chinoises – très loin derrière les Etats-Unis, en tête de liste des pays exportateurs d’armes.

Pourtant, Pékin semble pressé d'en finir avec cette affaire, quitte à renoncer à ce contrat. La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a demandé au navire de faire demi-tour avec sa cargaison, ce qui ne devrait pas poser beaucoup de problèmes puisque la compagnie de navigation est chinoise et les armes sont produites dans des entreprises d'Etat.

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