par RFI
Article publié le 25/04/2008 Dernière mise à jour le 25/04/2008 à 12:41 TU
Les parlementaires américains ont pris cette décision, à l'unanimité, ce vendredi. Aung San Suu Kyi devrait recevoir la médaille d'or du Congrès, la plus prestigieuse disctinction civile aux Etats-unis. L'opposante birmane, Prix Nobel de la paix, aura du mal à venir chercher sa récompense, attribuée récemment au Dalaï Lama, car elle est toujours assignée à résidence. Pendant ce temps-là, les généraux birmans préparent leur réferendum très controversé sur une nouvelle Constitution. Un scrutin qui doit avoir lieu le 10 mai prochain.
Pour les généraux birmans, le référendum sur la Constitution est l'aboutissement de discussions nationales. Un long débat entamé en 1993 qui a pris fin 14 ans plus tard, en pleine révolte des moines.
Mais ce processus, l'opposition démocratique n'y a jamais participé, elle qui a remporté les élections de 1990 dont le résultats n'ont pas été respectés. La nouvelle Constitution donne pratiquement tous les pouvoirs à l'armée.
Alors, ce vendredi, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), a critiqué sévèrement le scrutin qui s'annonce, expliquant que la junte fait tout ce qu'elle peut pour que le référendum ne soit ni libre ni honnête. Le parti d'Aung San Suu Kyi demande pourtant à tous les électeurs de se rendre aux urnes et à voter sans crainte contre le projet élaboré sous le contrôle des militaires.
Sur le fond, la LND estime que la population birmane n'a pas eu assez de temps pour étudier un texte de 194 pages, rendu public le 9 avril dernier. Voilà 18 ans que les Birmans ne sont pas allés voter et personne ne sait si la population se déplacera en masse pour participer à ce qui ressemble déjà à une parodie d'élection.