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Union européenne / Chine

Le Tibet au coeur des discussions

Article publié le 26/04/2008 Dernière mise à jour le 25/04/2008 à 23:37 TU

Une délégation européenne était présente à Pékin les 24 et 25 avril pour parler du changement climatique et du développement durable, mais la question des droits de l'homme au Tibet s'est invitée aux entretiens. La Chine a annoncé vendredi la reprise prochaine du dialogue avec le Dalaï Lama, une décision réclamée par de nombreux pays dont la France depuis le début de la crise au Tibet. Un mois et demi après les premières émeutes, et après avoir menée une campagne très dure, la Chine semble donner le signal de l'apaisement. Une décision saluée par les Européens présents à Pékin, heureux de voir la crise se dissiper, à un moment où le dialogue avec la Chine est important, mais qui restent prudent sur les résultats à attendre de ce dialogue.
Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso (g) s'entretient avec le président chinois Hu Jintao au Grand Hall du peuple, à Pékin, le 25 avril 2008.(Photo : Reuters)

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso (g) s'entretient avec le président chinois Hu Jintao au Grand Hall du peuple, à Pékin, le 25 avril 2008.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin

Les Européens étaient venus en force à Pékin pour ouvrir un dialogue stratégique sur les questions économiques et de développement durable. Ils sont repartis avec comme principal succès l'annonce de cette reprise du dialogue entre la Chine et le Dalaï Lama. Une victoire diplomatique, mais qui a quelque peu éclipsé les grandes questions à l'ordre du jour.

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, s'est bien sûr félicité de cette décision qui devrait permettre de résoudre la crise au Tibet, mais aussi  d'apaiser les tensions entre la Chine et le reste du monde.

Urgence à trouver une porte de sortie à la crise

Pour le président de la Commission européenne, ainsi que pour les émissaires français présents à Pékin, il y avait urgence à trouver une porte de sortie à la crise, afin de ne pas s'isoler de la Chine. « Nous devons travailler ensemble pour trouver une réponse au problème global du réchauffement climatique », a rappelé le responsable de la Commission européenne. La Chine qui est sur le point de devenir le premier pollueur au monde.

Sur les attentes suscitées par cette reprise du dialogue entre Pékin et  le Dalaï Lama,  les représentants européens restent pour l'instant assez prudents. Ils ont parlé du respect de la culture, de l'identité, de l'autonomie du Tibet.  Mais dans l'immédiat, la priorité semble être donnée à la réouverture des frontières du Tibet aux visiteurs étrangers.

José Manuel Barroso, président de la Commission européenne

sur le libre accès au Tibet

« J'ai demandé aux autorités chinoises la possibilité pour les journalistes et les visiteurs étrangers d'accéder librement au Tibet. »