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Crise alimentaire mondiale

L'Asean veut stabiliser le prix du riz

Article publié le 03/05/2008 Dernière mise à jour le 03/05/2008 à 20:41 TU

Les ministres du Commerce de l'Asean, l'association des pays de l'Asie du Sud-Est, se sont réunis samedi 3 mai à Jakarta, en Indonésie. Au centre des discussions : le riz. Les pays d'Asie du Sud-Est, notamment la Thaïlande et l'Indonésie, sont parmi les premiers producteurs et exportateurs de riz. Ils sont aussi sérieusement touchés par la crise alimentaire liée à l'inflation des denrées de base, et notamment celle du riz.

Vendeur de riz du marché de Khlong Toei, à Bangkok. Ici, comme dans le reste du pays, le prix du riz au détail a augmenté de 50% en un mois.(Photo : E. Michel/RFI)

Vendeur de riz du marché de Khlong Toei, à Bangkok. Ici, comme dans le reste du pays, le prix du riz au détail a augmenté de 50% en un mois.
(Photo : E. Michel/RFI)

Stabiliser le prix du riz et accroître la production, tels sont les deux objectifs sur lesquels les dix pays de l'Asean sont convenus de s'entraider afin, d'une part, de garantir l'alimentation des populations locales et, d'autre part, de poursuivre les exportations.

L'augmentation du prix du riz, de 450 à 950 dollars en trois mois par exemple pour le riz long blanc thaï, met en effet les populations locales, souvent très pauvres, en difficulté. Le riz est l'aliment de base dans ces pays et des manifestations, voire des émeutes, ont déjà eu lieu aux Philippines ou encore en Indonésie.

Dans le même temps, afin de satisfaire la demande locale, plusieurs pays ont dû cesser leurs exportations. C'est notamment le cas du Vietnam, deuxième exportateur mondial, et de l'Indonésie, troisième producteur mais aussi premier consommateur mondial. Jusqu'à présent, le premier exportateur, la Thaïlande, parvient à produire suffisamment pour continuer de vendre hors de ses frontières.

Cette entraide des pays de l'Asean a donc pour but d'assurer la sécurité alimentaire ainsi que la « bonne santé économique et sociale » de la région. Pour autant, les ministres n'ont pas précisé comment ils comptaient s'y prendre.

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(Photo : AFP)