par RFI
Article publié le 10/05/2008 Dernière mise à jour le 11/05/2008 à 06:15 TU
Nicolas Sarkozy a présidé la cérémonie commémorant l'abolition de l'esclavage le 10 mai au Jardin du Luxembourg.
(Photo : AFP)
Plusieurs manifestations se tiennent notamment, à Paris, à l'occasion de la commémoration de l'abolition de l'esclavage, il y a 160 ans. On peut noter « la marche des libertés » organisée par le Conseil représentatif des associations noires (Cran) ou encore le traditionnel défilé du Collectif des fils et filles d'Africains déportés. Avant cela, Nicolas Sarkozy a présidé, dans le jardin du Luxembourg, une cérémonie de commémoration « des mémoires de la traite négrière, de l'esclavage et de leurs abolitions ». Dès la rentrée prochaine, les nouveaux programmes devront intégrer cet aspect de l'histoire de France pour que « les enfants puissent mesurer les soufrances que l'esclavage a engendrées ».
La cérémonie s’est déroulée un peu comme une partition de musique. Peu après 11 heures, ce samedi, le président de la République a été accueilli au jardin du Luxembourg par ses ministres : Michèle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur, mais aussi, Christine Albanel, ministre de le Culture ou encore Fadela Amara, chargée de la politique de la Ville.
Après avoir écouté la lecture de quelques textes historiques par des acteurs, ponctués de quelques pages de musique, Nicolas Sarkozy est allé se recueillir quelques instants sur la stèle commémorative dans le jardin du Luxembourg.
Le président de la République a enfin pris la parole : un discours au cours duquel il a notamment déclaré que « la traite des Noirs et l’esclavage, ainsi que leur abolition seront introduites dans les nouveaux programmes de l’école primaire dès la rentrée prochaine ». Une annonce saluée par une salve d’applaudissements.
L'esclavage dans les programmes scolaires
«Cette histoire doit être inscrite dans les manuels scolaires afin que nos enfants puissent comprendre ce qu'a été l'esclavage.»
Nicolas Sarkozy a aussi confirmé la date du 23 mai comme étant la « journée commémorative pour les Français d’outre-mer de l’Hexagone, qui souhaiteraient commémorer le passé douloureux de leurs aïeux ».
Le président a aussi évoqué à cette occasion la situation de la Birmanie. « Des millions de personnes sont encore victimes de la traite. Elles demeurent privées de liberté, soumises à des conditions d'exploitation brutales. Ces formes modernes d'esclavage doivent être condamnées sans faiblesse ». « Je pense à ce moment à la tragédie que vit le peuple de Birmanie », a lancé le chef de l'Etat, une mention qui ne figurait pas dans son discours écrit. « Il n'y aura pas de paix dans le monde si nous transigeons avec le respect de la dignité humaine » a-t-il encore ajouté.
Députée guyannaise
«Lorsqu’il dit qu’il va appliquer la loi dès la rentrée prochaine, enfin les institutions publiques se mettent en conformité avec la loi de la République».
Sur le même sujet
« Il s'agit de montrer que 160 ans après l'abolition de l'esclavage, les chaînes continuent d'exister dans beaucoup de têtes...»
11/05/2008 par Ariane Grissel