par RFI
Article publié le 10/05/2008 Dernière mise à jour le 10/05/2008 à 10:29 TU
Des manifestations sont organisées un peu partout en France par le CRAN en ce 10 mai. Ici, affiche pour le défilé de Nantes, ancien premier port négrier français.
La loi Taubira du 10 mai 2001 reconnaissait la traite et l'esclavage comme crime contre l'humanité ; c'est en son honneur qu'en 2006, le Comité pour la mémoire de l'esclavage fixait donc au 10 mai les cérémonies officielles du souvenir.
Mais les associations regroupant les Français d'outre-mer ont toujours boycotté et contesté cette date. Pour tenter de clore la polémique, le Premier ministre a donc tranché cette année, en ajoutant au 10 mai, qui perdure, une deuxième journée officielle, celle du 23 mai : c'est en effet le 23 mai 1848 qu'a été aboli l'esclavage en France. C'est d'ailleurs en mémoire de cette date historique qu'une grande marche silencieuse avait été organisée le 23 mai 1998, qui avait relancé le débat sur l'opportunité d'organiser une journée nationale. Les Français d'outre mer célèbreront donc dans quelques jours ce passé douloureux qui ne doit pas être oublié.
En attendant, c'est dès ce samedi que, dans toute la France, la société civile se mobilise à travers de nombreuses manifestations. Une Marche des libertés est notamment organisée par le Conseil représentatif des associations noires (le CRAN) à Paris, une marche de la Place de la République à la Bastille, qui propose aux citoyens de « briser symboliquement leurs chaînes pour lutter contre toutes les formes de discriminations » .
La journée sera aussi l'occasion de rendre hommage à Baba Traoré, ce clandestin du Mali qui s'est jeté en avril 2008 dans la Marne pour échapper à un contrôle de la police.
A écouter
Délégué interministériel pour l'Egalité des chances des Français d'Outre-mer
Ce 23 mai est pour les Français d'Outre-mer, descendants d'esclaves, l'occasion de faire la paix avec la République.
09/05/2008 par Frédéric Rivière
10/05/2008 par Bahia Allouache
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10/05/2007 à 13:35 TU