Article publié le 15/05/2008 Dernière mise à jour le 15/05/2008 à 21:57 TU
La Ligue arabe a conclu, jeudi, à Beyrouth un accord avec les différentes parties libanaises afin de mettre un terme à la crise qui paralyse le pays depuis 18 mois et qui avait dégénéré la semaine dernière en violences meurtrières. Le trafic commercial a repris jeudi soir à l'aéroport international de Beyrouth, le Hezbollah ayant levé ses barrages, et le port devrait reprendre son activité vendredi.
Avec notre correspondante à Beyrouth, Diane Galliot
L'accord politique annoncé par la délégation de la Ligue arabe implique la reprise des discussions entre la majorité et l'opposition. Elle devrait recommencer dans les 24 heures à Doha. Le Qatar est en effet à la tête de la délégation ministérielle de la Ligue arabe.
Ces discussions devraient permettre de relancer le dialogue national que réclamait l'opposition. Celle-ci met fin à sa campagne de désobéissance civile et le Hezbollah s'engage à ne pas utiliser ses armes contre des Libanais. Enjeu des discussions à venir : l'élection du général Michel Sleimane, l'actuel chef de l'armée, à la présidence de la République, une question déjà tranchée, la composition d'un gouvernement d'union au sein duquel l'opposition réclame une minorité de blocage et la réforme de la loi électorale en vue des législatives de l'an prochain.
« Pas de vainqueur ni de vaincu », voilà ce qu'a dit le Hezbollah comme base de discussion, au lendemain des affrontements qui ont fait plus de 80 morts entre partisans de la majorité et partisans de l'opposition. La délégation de la Ligue arabe a rencontré le numéro deux du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du parti chiite. Cheikh Naïm Kassem a expliqué que le parti chiite veut travailler main dans la main avec la majorité pour construire le Liban.
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