Article publié le 14/05/2008 Dernière mise à jour le 15/05/2008 à 01:07 TU
Avec notre correspndante à Beyrouth, Diane Galliot
De gauche à droite : le ministre des Affaires étrangères des Emirats arabes unis cheikh Abdallah Al-Nahyan, le Premier ministre qatari Hamad Ibn Jabr Al-Thani, le Premier ministre libanais Fouad Siniora, et le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, à Beyrouth, le 14 mai 2008.
(Photo : Reuters)
L’aéroport de Beyrouth est donc formellement rouvert. Le Hezbollah a accepté de lever ses barrages, de débloquer l’aéroport et le port de Beyrouth, dès que le gouvernement a annoncé l’annulation des mesures décrétées la semaine dernière à l’encontre du parti chiite, à savoir une enquête sur le réseau de télécommunication du Hezbollah et le limogeage du chef de la sécurité de l’aéroport, considéré comme un proche du parti chiite.
Victoire à la Pyrrhus pour les deux bords. Le gouvernement tentait d’obtenir également la levée du blocus du centre ville, qui dure depuis le 1er décembre 2006. Il a manifestement renoncé et accepté cet accord minimum. De son coté, le Hezbollah a manifestement gagné sur le terrain et il a fait plier le gouvernement, mais son coup de force a fait plus de 80 morts. C’est une victoire qui lui coûte cher en termes d’image, à l’intérieur comme à l’extérieur.
La médiation ministérielle de la Ligue arabe se poursuit car l’enjeu maintenant est de parvenir à un accord politique, d’élire un président de la République, de s’entendre sur la composition d’un nouveau gouvernement d’union et sur la réforme de la loi électorale en vue des élections législative de l’an prochain.
S’il n’y a pas d’avancée sur ces points cruciaux, le parti chiite pourrait à nouveau bloquer l’aéroport. L’accord reste donc très fragile.
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