Article publié le 11/05/2008 Dernière mise à jour le 12/05/2008 à 07:59 TU
Des combattants pro-Hezbollah et des combattants druzes pro-gouvernementaux se sont affrontés dimanche 11 mai dans la région du Mont-Liban
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
La crise qui sévit au Liban depuis mercredi connaît un développement spectaculaire et dramatique. Pour la première fois, des combats à l’artillerie lourde – au mortier, aux roquettes – ont eu lieu ce dimanche dans le fief du chef druze de la majorité, Walid Joumblatt.
On assiste à une progression rapide des forces de l’opposition, composées essentiellement des partisans du rival druze de Walid Joumblatt : l’émir Talal Arslan, du Parti syrien national social, qui est un parti libanais bien que son nom ne l’indique pas, et des partisans d’un chef druze de l’opposition, Wiam Wahhab. Ils sont actuellement en progression dans les différentes régions de la « montagne druze » et sont arrivés par la localité de Baakline à moins de cinq kilomètres du palais de Moukhtara, le palais historique de Walid Joumblatt.
Walid Joumblatt est intervenu à la télévision pour annoncer ce qui semble être une reddition. Il annonce que la montagne druze est désormais sous le contrôle de son rival, l’émir Talal Arslan, et sous le contrôle de l’armée libanaise. Mais malgré cette intervention télévisée, les combats se poursuivent avec violence dans les différents villages.
On assiste à des combats dans plus de 30 localités, où les forces de l’opposition sont en train de progresser, et où les partisans de Walid Joumblatt, membres du Parti socialiste progressiste, sont en train de reculer. Dans certaines régions, ils ont commencé à se rendre aux forces de l’opposition. Il s’agit donc d’un développement extrêmement grave dans la crise libanaise qui a éclaté il y a cinq jours.
Secrétaire général du Parti démocratique
« Le cessez-le-feux devait prendre place à six heures, mais il semble que les partisans de Joumblatt n'ont pas respecté cet accord. »
Chef religieux druze, partisan de la majorité antisyrienne
«Nous ne savons pas à l'heure actuelle où nous allons. Nous sommes dans une situation que personne ne peut vivre.»
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