par RFI
Article publié le 18/05/2008 Dernière mise à jour le 19/05/2008 à 11:10 TU
Une vague de violence contre les étrangers, déclenchée depuis une semaine, est montée d'un cran ce week-end, faisant 22 morts à Johannesburg. Les étrangers, et particulièrement les Zimbabwéens fuyant les violences post-électorales du 29 mars, ont été pris pour cible par des foules armées de machettes et d'armes à feu dans certains des quartiers les plus pauvres de Johannesburg malgré les appels au calme et une condamnation générale des attaques par les politiques.
Des policiers visent une cible, durant les affrontements anti-étrangers dans la banlieue de Johannesburg, le 18 mai 2008. Des centaines d'immigrants ont trouvé refuge dans les commissariats de police ou les églises.
(Photo: Reuters)
Après Alexandra et Tembisa, la vague de haine et de violence anti-étrangers se propage et commence à toucher le centre-ville. Dans certains quartiers du centre de Johannesburg, comme Hillbrow ou Jeppetown, où vivent de nombreux immigrés africains, des forces de police ont été déployées dimanche matin pour éviter l'embrasement.
Le président Mbeki a annoncé dimanche un panel d'experts pour tenter d'enrayer la crise. De son côté, Jacob Zuma a condamné les attaques en déclarant « qu'il ne fallait pas laisser l'Afrique du Sud acquérir une réputation de pays xénophobe ». Les terribles événements des jours derniers semblent malheureusement, pour l'instant, le contredire.
«On peut parler certainement de plusieurs centaines de blessés, et plusieurs dizaines de morts. Et il n’y a toujours pas, aujourd’hui, de mesures de protection efficaces».
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