par RFI
Article publié le 26/05/2008 Dernière mise à jour le 26/05/2008 à 12:36 TU
Le procureur l'a déjà dit, il s'agit du premier mandat d'arrêt, ce ne sera pas le seul. D'autres présumés responsables sont dans la ligne de mire de la Cour pénale internationale mais la CPI se garde d'en dire davantage.
Pourtant, que ce soit du côté des victimes ou du côté des défenseurs des droits de l'homme, on affirme que le prochain sur la liste devrait être l'ancien président Ange-Félix Patassé. « Cela n'aurait pas de sens d'impliquer l'un sans impliquer l'autre », affirme une source proche du dossier. C'est Ange-Félix Patassé qui a fait venir les combattants du MLC, et cela le rend complice, selon cette source, des crimes dont on accuse Jean-Pierre Bemba.
Autre interrogation : que fera Jean-Pierre Bemba, s'il est entendu à la Cour pénale ? Parlera-t-il ? Accusera-t-il la Libye qui soutenait aussi l'armée centrafricaine ? Ira-t-il jusqu'à éclabousser l'actuel chef de l'Etat centrafricain, François Bozizé et pourquoi pas Jean-Jacques Demafouth, l'actuel patron des rebelles de l'APRD, l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie.
Pour mater la tentative de coup d'Etat de mai 2001, Ange-Félix Patassé avait fait appel une première fois aux combattants congolais de Jean-Pierre Bemba. François Bozizé était alors chef d'état-major, Jean-Jacques Demafouth ministre de la Défense.
Quoi qu'il en soit, le procureur de la Cour pénale a déjà prévenu : il ne poursuivra pas tout le monde mais seulement les principaux responsables des exactions.
Sur le même sujet