Article publié le 29/05/2008 Dernière mise à jour le 29/05/2008 à 05:26 TU
La Présidente du Liberia, Mme Ellen Johnson-Sirleaf aux côtés du Premier ministre Japonais Yasuo Fukuda, en marge des travaux de la 4ème Ticad à Yokohama, le 28 mai 2008.
( Photo : AFP )
Le Japon confirme le doublement, d’ici 5 ans du montant des sommes qu'il consacre à l’aide au développement. Un engagement pris à l'occasion de la conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (Ticad). Cinquante-deux chefs d'Etat, de gouvernement, vice-présidents et ministres représentant tous les pays africains (Somalie exceptée) participent à cette conférence organisée par le Japon, l'ONU et la Banque mondiale.
De notre envoyé spécial au Japon, Jean-Karim Fall
En dépit du contexte économique difficile, les Japonais ont sorti leur carnet de chèque.
Le Premier ministre s’engage à doubler, d’ici 5 ans, l’aide publique au développement en faveur de l’Afrique ; il débloque également une somme de 4 milliards de dollars sous forme de prêts à très bas taux d’intérêt pour le financement d’infrastructures en Afrique, des routes essentiellement. Il annonce enfin la création d’un fond de soutien aux investisseurs privés en Afrique ; ce fond garantira les prêts des banques japonaises aux entreprises privées.
La diplomatie japonaise, inquiète de la spectaculaire percée du voisin chinois, a donc décidé de réagir. L’objectif est avant tout diplomatique, car Tokyo espère, en cas de réforme des Nations unies, obtenir un siège permanent au Conseil de sécurité. Cet objectif ne peut être atteint qu’avec le soutien de l’Afrique ; le Premier ministre japonais a d’ailleurs consacré une grande partie de ses entretiens bilatéraux à cette question.
Pour ne pas effrayer le secteur privé japonais, qui investit très peu sur le continent africain, la plupart des discours ont mis l’accent sur le règlement des conflits, mais le président soudanais a profité de cette tribune pour lancer une virulente attaque contre le voisin tchadien : « une faction rebelle du Darfour soutenue et équipée par le gouvernement du Tchad à lancé une attaque terroriste contre la capitale soudanaise » a affirmé Omar el-Béchir.
A écouter
Pour eux, l'Afrique est trop éloignée et trop risquée. Par conséquent, les investissements japonais sont devenus relativement faibles. Nous devons les convaincre de venir investir et faire du commerce en Afrique.
29/05/2008 par Jean-Karim FALL
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