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France / Russie

Poutine à Paris

Article publié le 29/05/2008 Dernière mise à jour le 29/05/2008 à 16:03 TU

Vladimir Poutine se rend en France pour une visite de deux jours (jeudi, vendredi). C'est son premier grand déplacement à l'étranger depuis qu'il a quitté le Kremlin pour devenir Premier ministre. Il sera reçu par son homologue français, François Fillion avant de dîner ce soir avec le président Nicolas Sarkozy.

Vladimir Poutine.(Photo : AFP)

Vladimir Poutine.
(Photo : AFP)

Avec notre correspondant à Moscou, Thierry Parisot

Vladimir Poutine porte un costume beaucoup trop large pour des épaules de Premier ministre. Quoi de commun en effet entre l'ancien chef de l'Etat, qui vient de passer huit ans au Kremlin, et ses prédécesseurs au poste du chef du gouvernement russe ? Quoi de commun avec, par exemple, le Premier ministre sortant ? Il s'appelait Viktor Zoubkov. Il ne jouissait pas en Russie d'une très grande notoriété et à l'étranger, il est resté un parfait inconnu.

Vladimir Poutine, lui, semble aujourd'hui cumuler tous les pouvoirs. Premier ministre, il est sur tous les fronts économiques et sociaux : pas une journée ne passe sans un déplacement dans une usine, un hôpital, une administration de ce vaste pays.

Mais manifestement, Vladimir Poutine ne veut pas seulement jouer à domicile : au Kremlin, on le surnommait le président globe-trotter, vu le nombre impressionnant de ses voyages à l'étranger; devenu Premier ministre, il entend bien poursuivre ses activités diplomatiques.

C'est ce qu'il appelle la continuité du pouvoir en Russie. Dimitri Medvedev n'est pas là pour le contredire. Il doit à peu près tout à son mentor et ami de 17 ans. Cette relation-là est aujourd'hui bien plus importante que l'article de la constitution qui réserve la politique étrangère au président, pas à son premier ministre.

Pierre Lorrain

Chercheur à l'Institut d'histoire sociale, spécialiste de l’ex-URSS et de la Russie

« Poutine dans son rôle de Premier ministre a une place considérable en politique étrangère, tout simplement parce qu'il connait très bien tous ses interlocuteurs étrangers. »

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29/05/2008 par Catherine Rolland