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Italie

Durcissement de la lutte contre l'immigration clandestine

Article publié le 02/06/2008 Dernière mise à jour le 01/06/2008 à 23:42 TU

« Tolérance zéro » contre l'immigration clandestine : c'est le mot d'ordre du nouveau ministre de l'Intérieur, Roberto Maroni. Un mot d'ordre lancé au cours du rassemblement annuel de la Ligue du Nord devant des dizaines de milliers de sympathisants. Roberto Maroni est lui-même membre de ce mouvement populiste. Le gouvernement de Silvio Berlusconi a décidé la création d'un délit d'immigration clandestine. Les expulsions seront également plus faciles, et la durée maximale du séjour dans les centres de rétention passera de deux à 18 mois.

Le ministre italien de l'Intérieur, Roberto Maroni, lors du meeting annuel de la Ligue du Nord, à Pontida (Lombardie), le dimanche 1er juin.(Photo : AFP)

Le ministre italien de l'Intérieur, Roberto Maroni, lors du meeting annuel de la Ligue du Nord, à Pontida (Lombardie), le dimanche 1er juin.
(Photo : AFP)


Avec notre correspondante à Rome
, Anne Le Nir

C'est à l'occasion du rassemblement annuel de la Ligue du Nord, à Pontida, une localité située au nord-est de l'Italie, que le ministre de l'Intérieur, Roberto Maroni, a déclaré : « La tolérance zéro dans la lutte contre l'immigration clandestine, c'est notre objectif ». Et d'ajouter : « On nous accuse d'être devenu un pays raciste et xénophobe. Mais c'est faux. La vérité est qu'avec la droite au pouvoir, la musique change ».

De fait, l'exécutif mené par Silvio Berlusconi veut mettre en place une politique très musclée, notamment à travers la création du délit d'immigration clandestine et des mesures visant à faciliter les expulsions immédiates.

Mais ce durcissement inquiète tout particulièrement le président de la République, Giorgio Napolitano, qui représente la plus haute autorité morale en Italie. A l'occasion de la fête de la République, il a fait part de sa préoccupation face à la croissance de l'intolérance contre les étrangers. « Le risque est celui d'une régression de l'esprit civique », a-t-il averti avant de lancer un appel à tous les Italiens pour que le pays retrouve le climat de solidarité et d'unité qui avait caractérisé les années de l'après-guerre.