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Etats-Unis

11-Septembre : le cerveau présumé des attentats veut mourir

par  RFI

Article publié le 06/06/2008 Dernière mise à jour le 06/06/2008 à 02:41 TU

Sur la base navale américaine de Guantanamo, sur l'île de Cuba, s'est tenue jeudi la première audience de 5 détenus accusés d'avoir organisé les attentats du 11 septembre 2001. Le cerveau présumé des attentats, Khaled Cheikh Mohammed, dit KSM, a décidé d'assumer lui-même sa défense. Il a déclaré vouloir être condamné afin de pouvoir mourir en martyr.
S'exprimant en anglais, Khaled Cheikh Mohammed a déclaré lors de son audience :&nbsp;«&nbsp;<em>cela fait longtemps que je veux être un martyr&nbsp;»</em>, le 5 juin 2008 à Guantanamo.(Photo : Reuters)

S'exprimant en anglais, Khaled Cheikh Mohammed a déclaré lors de son audience : « cela fait longtemps que je veux être un martyr », le 5 juin 2008 à Guantanamo.
(Photo : Reuters)

Khaled Cheikh Mohammed a été le premier des cinq accusés à comparaître devant le juge militaire Ralph Kohlmann. Mais à peine signifiés les chefs d'inculpation, le Pakistanais s'est levé devant le tribunal pour psalmodier des versets du Coran.

Vêtu d'une tunique blanche et d'un turban, portant une longue barbe grise, il a ensuite clamé avoir préparé les attentats de « A à Z » et vouloir être condamné à mort. « Cela fait longtemps que je veux être un martyr », a-t-il déclaré en anglais.

 « Je suis musulman et je rejette cette audience »

D'ailleurs, pas question pour Khaled Cheikh Mohammed d'accepter le soutien de ses avocats militaires et civils. « Je vais assurer ma défense moi-même. Nous avons été emprisonnés cinq ans, et ils nous ont torturé », a-t-il dénoncé pour expliquer pourquoi il n'avait pas confiance dans la procédure.

Sa démarche, très fortement critiquée par le juge militaire, a été suivi par l'un de ses quatre co-accusés, Wallid ben Attash, qui a déclaré: « Je suis musulman et je rejette cette audience ».

Ce n'était qu'une audience préliminaire qui se déroulait ce jeudi. Le vrai procès devrait démarrer en septembre, et les cinq accusés y risquent la peine de mort.