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Union pour la Méditerranée

Alger attend des « clarifications »

par  RFI

Article publié le 06/06/2008 Dernière mise à jour le 06/06/2008 à 14:32 TU

Ouverture ce vendredi à Alger de la 15e édition du Forum méditerranéen pour préparer l'Union pour la Méditerranée qui doit être lancée solennellement le 13 juillet à Paris. Sont réunis onze pays des rives nord et sud de la Méditerranée, ainsi que la Slovénie en tant que présidente de l'Union européenne et la Libye en qualité de présidente de l'Union du Maghreb arabe. La France, elle, est représentée par son ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner. Avant de s'impliquer dans une Union pour la Méditerranée, l'Algérie s'interroge sur la finalité politique et sur les aspects organiques de ce projet. Selon des observateurs locaux, Alger n'aurait pas apprécié que Paris, à l'origine de ce projet, ait privilégié dans son approche le Maroc et l'Egypte à son détriment.

Le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, le 6 juin 2008.(Photo : AFP)

Le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, le 6 juin 2008.
(Photo : AFP)

Jusqu'à l'ouverture de cette conférence ministérielle du Forum méditerranéen, la position algérienne n'avait pas évolué, se déclarant pour le principe d'une Union pour la Méditerranée.

Mais quelle union ? Alger voulait plus d'éclairage, plus de précision sur ce projet pour s'y impliquer activement.

On est intéressé par les projets à caractère économique autour desquels s'articulera cette Union pour la Méditerranée, mais on s'interroge encore sur la finalité politique et sur les aspects organiques de ce projet.

La place d'Israël pose un problème

Des observateurs locaux ont estimé que Paris, à l'origine de ce projet, a privilégié dans son approche le Maroc et l'Egypte au détriment de l'Algérie.

Ils ajoutent que la place d'Israël dans cet ensemble pose un problème politique, et sur ce plan, Alger converge avec Tripoli et Damas.

D'ailleurs, la présence d'Israël au sommet inaugural de l'Union pour la Méditerranée pourrait bien entraîner l'absence du président Bouteflika. C'est ce qu'on laisse entendre.

Et dans cette hypothèse, on souligne que l'Algérie y sera représentée probablement au niveau ministériel.