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Economie / Pétrole

Les appels se multiplient en faveur d'une hausse de la production

par  RFI

Article publié le 08/06/2008 Dernière mise à jour le 08/06/2008 à 14:40 TU

Les ministres de l'Energie du G8 accompagnés des représentants de la Chine, de l'Inde et de la Corée du Sud, à Aomori, le 8 juin 2008.(Photo : Reuters)

Les ministres de l'Energie du G8 accompagnés des représentants de la Chine, de l'Inde et de la Corée du Sud, à Aomori, le 8 juin 2008.
(Photo : Reuters)

Inquiétude mondiale face à la montée des cours du pétrole. Ce dimanche, les ministres de l'énergie des pays du G8 ainsi que la Chine, l'Inde et la Corée du Sud étaient réunis au Japon. Ils ont fait part de leur crainte et appelé à une hausse de la production de pétrole. C'est un « besoin urgent » ont-ils dit. Mais derrière cette unité de façade, chacun se renvoie les responsabilités.

Ils sont d'accord pour maximiser l'investissement dans leurs  productions nationales. Les Etats-Unis, la Russie et le Canada se disent ainsi prêts à produire plus de pétrole pour faire baisser les prix. Mais ils ne veulent pas être les seuls. Ils appellent donc l'OPEP à faire de même. Or les membres de cette organisation qui représente 40% de la production mondiale ont déjà dit leur réticence. L'offre en pétrole est suffisante, selon eux, ce sont les spéculateurs qui sont à l'origine de la montée des cours.

D'autres accusent les Etats-Unis. Ainsi le Prix Nobel d'économie, Joseph Stiglietz, répète à l'envi que la guerre menée par les Américains en Irak est pour beaucoup dans cette flambée de l'or noir. Sans compter la faiblesse du dollar qui doperait la demande.

Les pays émergents ne sont pas en reste. La Chine et l'Inde se voient reprocher par les pays occidentaux de subventionner le prix du carburant dans leurs pays et donc de maintenir la demande à un niveau élevé.

Bref chacun se renvoie les responsabilités, faute de solution pour enrayer cette montée des cours du pétrole.

Mesures d'urgence, au cas par cas

Mais on ne se contente pas d'attendre et on cherche des réponses pour aider les populations et les professionnels qui pâtissent de la hausse du carburant.

Pour l'instant, ce sont des mesures d'urgence, au cas par cas. Ainsi, la Corée du Sud vient d'annoncer qu'elle débloquait plus de 10 milliards de dollars pour amortir le coût du carburant, cela passera par des baisses d'impôts mais aussi par des subventions à l'essence pour les ménages les plus pauvres.

En Europe, où les agriculteurs, les pêcheurs ou les routiers se mobilisent, les institutions réfléchissent à ce qu'on pourrait faire. Ce samedi, le commissaire européen à la Pêche a promis un plan d'aide pour les pêcheurs dans les semaines qui viennent.

Mais à plus long terme ce sont des choix stratégiques qui doivent se décider au niveau des pays et pourquoi pas au plan mondial. Investir dans les capacités de production pétrolières, sachant que cette ressource est épuisable, miser sur d'autres énergies...

Pour l'instant, au Japon, le G8-Energie s'est contenté de créer une sorte de partenariat chargé de réfléchir aux économies d'énergie.

A écouter

Réunion des ministres du G8

« Les ministres du G8 demandent aux pays de l'OPEP d'augmenter leur production de pétrole pour endiguer la hausse des coûts. »

08/06/2008 par Frédéric Charles

Un plan d'aide pour les salariés touchés par les hausses du prix du pétrole à Séoul

« Ce plan d'aide, le premier, jamais mis sur pied en Corée du Sud, devrait toucher 78% des salariés et 87% des travailleurs indépendants qui bénéficieront de réductions d'impôts. »

08/06/2008 par Thomas Ollivier

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