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Chine / Taiwan

L'amorce d'un rapprochement

Article publié le 11/06/2008 Dernière mise à jour le 11/06/2008 à 09:50 TU

Reprise, ce mercredi, du dialogue direct entre la Chine et Taiwan après dix ans d’interruption. Des discussions très techniques pour commencer, sur la mise en place par exemple de liaisons aériennes entre l’île de Taiwan et le continent. Mais pour l’instant il est encore trop tôt pour parler de politique.

Chiang Pin-kun, le négociateur taiwanais (g) et Zheng Lizhong, le négociateur chinois, à l'aéroport de Pékin, le 11 juin 2008.(Photo : Reuters)

Chiang Pin-kun, le négociateur taiwanais (g) et Zheng Lizhong, le négociateur chinois, à l'aéroport de Pékin, le 11 juin 2008.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin

Après dix ans de face à face tendu, la Chine continentale et Taiwan ont repris, ce mercredi, des négociations interrompues en 1995, après le rappel par Taiwan de ses ressortissants en Chine. Les autorités de Taipei avaient peur qu’ils ne deviennent des otages aux mains des autorités chinoises.

Depuis, les relations n’ont pas cessé de se dégrader, au point de dégénérer en conflit armé à la veilles des dernières éléctions à Taiwan. La défaite des partisans de l’indépendance a permis de relancer le dialogue entre les deux rives du détroit de Taiwan. Mais il ne faut pas attendre de grand résultats de ces négociations qui vont durer quatre jours.

Il n’est pas question officiellement de parler de politique. Même si de part et d’autre on affiche un large sourire, l’île rebelle ne veut pas entendre parler de rattachement à la Chine continentale, ce qui reste l’objectif ultime de Pékin.

Les discussion vont donc se dérouler à un niveau technique, entre hauts fonctionnaires chinois et taiwanais. La principale question à l’ordre du jour sera celle du rétablissement de lignes aériennes et maritimes directes entre les deux rives du détroit ainsi que la perspective d'une plus grande ouverture des échanges entre les deux Chines.

« Il faut commencer par les sujets faciles et il ne faut pas se faire d’illusions », reconnaissent de part et d’autres les spécialistes des relations entre Pékin et Taipei.

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