Article publié le 14/06/2008 Dernière mise à jour le 14/06/2008 à 13:28 TU
Réunis depuis vendredi à Osaka, les ministres des finances du G8 déclarent, ce samedi, dans leur communiqué final que l'envolée des prix du pétrole menace la croissance mondiale et ils exhortent les pays producteurs à augmenter leur production. Ils ont aussi décidé de confier au Fonds monetaire international (FMI) le soin d'enquêter sur les causes du récent bond des cours du pétrole et de leur volatilité.
Le directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn (à gauche) accompagné de ministres des Finances plantent symboliquement un arbre lors de la fin du G8 d'Osaka, le 14 juin 2008.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant au Japon, Frédéric Charles
Les ministres des Finances du G8 s'entendent pour dire à Osaka que la violence et l'ampleur du mouvement de hausse des prix du pétrole compromet la croissance de l'économie mondiale, augmente les pressions inflationnistes et a des conséquences graves pour les pays les plus pauvres. Mais les ministres du G8 ne s'entendent pas sur les causes de cette hausse.
Les Européens soupçonnent les spéculateurs, les Etats-Unis accusent les pays producteurs de ne pas produire assez de brut. En attendant le verdict du FMI, les ministres du G8 se gardent de prendre parti.
Ils appellent d'une part à une plus grande transparence des informations du marché du pétrole. Notamment concernnant les stocks et la taille des flux financiers qui entrent sur le marché.
D'autre part, les pays du G8 exhortent les pays producteurs à produire plus. La faiblesse du dollar a aussi été évoquée à Osaka, même si elle ne figure pas dans le communiqué. Les investisseurs achètent massivement des contrats à terme pétrolier pour se couvrir face à la dégringolade du billet vert.
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