Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Afghanistan

La chasse aux évadés de Kandahar

Article publié le 15/06/2008 Dernière mise à jour le 15/06/2008 à 13:54 TU

La police afghane est aux trousses de quelque 1 100 détenus évadés de la prison de Kandahar, au sud du pays, le vendredi 13 juin. La police aurait repris une vingtaine de fugitifs et abattu 27 autres insurgés. Lors d’une frappe aérienne visant une ferme qui abriterait de nombreux évadés, 15 personnes auraient également été tuées. Selon la police il s’agirait essentiellement de talibans.

Après l'attaque par un commando de talibans, les restes de l'entrée de la prison de Kandahar, au sud du Pakistan, le 14 juin 2008.(Photo : Reuters)

Après l'attaque par un commando de talibans, les restes de l'entrée de la prison de Kandahar, au sud du Pakistan, le 14 juin 2008.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondante à Kaboul, Constance de Bonaventure

La chasse à l'homme a commencé samedi. Objectif : traquer les 1 100 évadés de la prison de Kandahar dont 400 seraient des talibans. Pour cela, les forces de sécurité afghane et les soldats de l'Isaf, la force militaire de l'Otan, ont mené une opération conjointe.

Ces derniers ont eu recours au soutien aérien dans un district de la province de Kandahar, afin de bombarder une ferme où étaient cachés plusieurs insurgés. Une quinzaine y auraient été tués. Mais il est difficile de savoir si ces talibans étaient des évadés de la prison de Kandahar ou non.

Pendant ces recherches, les forces de sécurité ont découvert une importante cache de munitions et deux pièces de fabrication de bombe. Par ailleurs, une enquête a été ouverte samedi afin de savoir si certains personnels de la prison de Kandahar seraient complices de cette grande opération d'évasion menée par un groupe d'une trentaine de talibans dans la soirée de vendredi.

Actuellement, la traque continue. Selon le porte-parole taliban, Qari Yusuf Ahmadi, ces hommes sont désormais en lieu sûr. Il se pourrait en effet que les évadés aient déjà regagné des districts sous contrôle taliban. D'autres pourraient être cachés chez des civils.