Article publié le 15/06/2008 Dernière mise à jour le 15/06/2008 à 23:16 TU
Le président syrien Bachar el-Assad (g) rencontre Claude Guéant, l'un des émissaires de Nicolas Sarkozy, à Damas, le 15 juin 2008.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Damas, Talal al-Atrache
La rencontre à Damas des émissaires français avec le président syrien Bachar el-Assad a été qualifiée, par la presse syrienne, d'utile et fructueuse. L'agence officielle Sana a insisté sur la nécessité de renforcer les relations franco-syriennes et de poursuivre la coopération en vue de parvenir à une paix juste et durable dans la région.
Ce tournant qui survient après quatre années de tension reflète pour Damas l'échec de l'unilatéralisme américain. Présenté par le journal du parti au pouvoir al-Baas comme une reconnaissance du rôle régional de la Syrie au Moyen-Orient, cette reprise de contact augure d'une nouvelle ère marquée par un partage d'influence au détriment des Etats-Unis et d'Israël, deux pays qualifiés de hors-la-loi par la presse officielle en raison de l'occupation en Irak et dans les Territoires palestiniens.
L'ouverture de la France envers la Syrie confirme, aux yeux de Damas, l'accroissement de son influence, aussi bien que celle de la France dans la région. Un rôle destiné à s'affermir à la faveur du projet d'Union pour la Méditerranée que Paris appelle de ses vœux. Dans les cercles du pouvoir, on estime en Syrie que la diplomatie semble à nouveau à l'honneur au Moyen-Orient.
Sur le même sujet