par RFI
Article publié le 15/06/2008 Dernière mise à jour le 16/06/2008 à 07:29 TU
Nicolas Sarkozy à Prague, tout comme les ministres européens des Affaires étrangères à Luxembourg, s'efforceront d'obtenir la poursuite du processus de ratification du Traité de Lisbonne.
Seuls huit pays ne se sont pas encore prononcés, y compris la République tchèque, dont le président, connu pour son euroscepticisme, s'est empressé d'enterrer le traité sitôt le « non » irlandais connu.
Ancien ministre UMP des Affaires étrangères et l'un des rédacteurs du Traité de Lisbonne
« Ce qui est très choquant, c'est que pour ratifier un traité, chaque pays est responsable de sa procédure et de son calendrier. »
L'engagement du Royaume-Uni à achever sa ratification comme prévu à la Chambre des Lords, ce mercredi, devra également être confirmé. Car si les Européens ne savent évidemment pas encore comment sortir de cette nouvelle impasse, il leur faut colmater au plus vite la brèche ouverte par le refus de l'Irlande et tenter de présenter un front uni de 26 contre 1.
Une fois cette manœuvre d'urgence effectuée, les 27 pourront s'atteler à la tâche de fond, réfléchir à la manière de réduire le fossé entre citoyens et dirigeants européens, proposer un projet politique plus en phase avec les besoins.
Mais ce troisième rejet de la réforme institutionnelle, après le français et le néerlandais en 2005, prive paradoxalement l'Union européenne de moyens de décider plus vite et plus facilement sur des sujets qui concernent directement les Européens comme l'immigration, le changement climatique ou l'énergie.
« Ici, très peu nombreux sont ceux qui ont décrété mort le Traité de Lisbonne. Beaucoup de capitales ont au contraire appelé à la poursuite des ratifications. »
« Dans deux semaines, la France hérite de la présidence tournante de l'Union européenne et Nicolas Sarkozy aura donc six mois pour trouver une solution. »
A écouter
Député UMP, président de la délégation pour l'Union européenne à l'Assemblée nationale
L'une des priorités de la présidence française sera de faire en sorte que l'ensemble des gouvernements, l'ensemble des institutions européennes comprennent qu'il faut rapprocher l'Europe du citoyen.
16/06/2008 par Frédéric Rivière