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Colombie

Les FARC donnent une preuve de vie d’un député otage

par  RFI

Article publié le 23/06/2008 Dernière mise à jour le 23/06/2008 à 10:57 TU

Dans cette vidéo diffusée sur la chaîne colombienne Caracol Television, le soldat Pablo Moncayo s'adresse à Ingrid Betancourt.(Source : http://www.canalcaracol.com)

Dans cette vidéo diffusée sur la chaîne colombienne Caracol Television, le soldat Pablo Moncayo s'adresse à Ingrid Betancourt.
(Source : http://www.canalcaracol.com)

La guérilla colombienne des FARC a transmis ce week-end une vidéo comme preuve de vie de Sigifredo Lopez, seul survivant d'un groupe de douze députés colombiens otages depuis 2002, dont onze ont été tués en captivité il y a un an. En quelques jours, la guérilla des FARC a laissé passer deux vidéos. La seconde montre un soldat colombien enlevé il y a plus de dix ans par les FARC et qui demande à l'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt de rester « forte ».

L'une des deux vidéos est celle d'un député régional, Sigifredo Lopez, kidnappé il y a six ans. Sur un CD rom adressé à sa famille figurent un enregistrement datant de la fin du mois de mars dernier et un autre du mois d'octobre 2007.

Dans la vidéo d'octobre dernier, Sigifredo Lopez implore la guérilla et le gouvernement de négocier un échange de prisonniers. L'arrivée de ces deux documents apporte certes un peu de réconfort aux familles concernées. Mais comme l'a déclaré le secrétaire général de la conférence épiscopale colombienne, ce n'est que de la politique.

Patience, prudence et discrétion

Vidéo du député Sigifredo Lopez diffusée sur la chaîne colombienne Caracol Television.(Source : http://www.canalcaracol.com)

Vidéo du député Sigifredo Lopez diffusée sur la chaîne colombienne Caracol Television.
(Source : http://www.canalcaracol.com)

Contrairement aux annonces faites il y a deux semaines, par un ex-otage, la nouvelle direction des FARC n'est pas encline à procéder à des libérations massives et rapides des otages qu'elle détient.

La sénatrice Piedad Cordoba, à l'origine de la médiation du président Hugo Chavez, estime qu'on en est au point mort et qu'aucune bonne nouvelle n'est à attendre.

Un peu plus positif, le journaliste communiste Carlos Lozano, l'un des médiateurs autorisés par le gouvernement colombien a affirmé, lui, qu'il y avait déjà des canaux de communication avec Alfonso Cano, le nouveau chef des FARC, mais que c'est un travail qui exige patience, prudence et discrétion. Et qui prend donc du temps.