par RFI
Article publié le 24/06/2008 Dernière mise à jour le 23/06/2008 à 23:18 TU
Ahmed Ouyahia, 56 ans, a été rappelé lundi par le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, pour diriger le gouvernement en remplacement du nationaliste Abdelaziz Belkhadem, 63 ans, proche des islamistes. Ahmed Ouyahia, connu pour ses convictions libérales en économie, fait ainsi son retour à la tête du gouvernement, où il avait été remplacé en 2006 par M. Belkhadem. Il a maintenu pratiquement inchangée l'équipe gouvernementale dont il a hérité.
Ahmed Ouyahia revient à la tête du gouvernement pour la troisième fois en treize ans. Cet énarque de 56 ans avait, en 1995, dirigé le gouvernement sous la présidence du général Liamine Zeroual. Le président Bouteflika l'avait ensuite rappelé pour les mêmes fonctions en mai 2003, remplacé en mai 2006 par Abdelaziz Belkhadem du parti FLN. Ahmed Ouyahia revient donc aujourd'hui aux commandes de l'exécutif.
Politiquement, on peut considérer qu’il s’agit d’une alternance au sein de l'Alliance présidentielle qui regroupe trois partis : le parti du RND dont Ouyahia est secrétaire général, le FLN d'Abdelaziz Belkhadem et le Mouvement de la société pour la paix (MSP), de tendance islamiste.
Cette recomposition est accompagnée d'un remaniement partiel. Mohamed Maghlaoui, Boudjemaa Haïchour, Fatiha Mentouri, respectivement ministres des Transports, des Télécommunications ainsi que la ministre déléguée auprès du ministre des Finances chargée de la Réforme financière perdent leur portefeuille. Les Télécommunications ont un nouveau titulaire, Hamid Bessalah.
Ce remaniement est également marqué par quelques permutations qui ne changent rien aux équilibres politiques de l'Alliance présidentielle. On notera à cet égard que, Amar Tou, ancien ministre de la Santé, passe aux Transports, alors que le ministère de la Santé est revenu au ministre de l’Agriculture sortant, Saïd Barkat.
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