par RFI
Article publié le 26/06/2008 Dernière mise à jour le 26/06/2008 à 13:17 TU
La Colombie et l'Equateur devaient rétablir des relations diplomatiques dans le courant de cette semaine après la rupture du 3 mars dernier. Mais le ministre colombien des Affaires étrangères a repoussé cet évènement sine die. Motif du courroux colombien, des déclarations jugées intempestives du président équatorien Rafael Correa.
C'est au cours d'un discours à la tonalité très dure que le président équatorien a annoncé la rupture des relations entre Quito et Bogota. C'est le dernier épisode d'une nouvelle escalade dans la tension diplomatique entre les deux capitales.
Les relations avaient été suspendues début mars, à l'initiative de l'Equateur, qui réagissait ainsi au bombardement d'une petite portion de son territoire par l'aviation colombienne. Il y a deux semaines, sous l'impulsion des autres pays de la région, un accord avait été conclu pour reprendre les relations au niveau des chargés d'affaires.
Mais ce mercredi, le président Uribe a repoussé le retour des chargés d'affaires en raison d'une déclaration jugée intempestive de Rafael Correa. A son tour, le président équatorien a pris la mouche. Il écarte désormais toute reprise de relation diplomatique avec son grand voisin tant qu'Alvaro Uribe sera aux affaires.
Pour Rafael Correa, le gouvernement colombien est un gouvernement « qui ment, qu pense seulement bombardements et mitraillages, qui ne comprend même pas ce qu'est la plus élémentaire loyauté entre pays frères ».
Vu ce contexte, les médiateurs de l'Organisation des Etats américains et de la fondation Carter qui font la navette entre Quito et Bogota, devront s'armer de patience et de ténacité.