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Equateur / Colombie

Regain de tension entre Quito et Bogota

par  RFI

Article publié le 26/03/2008 Dernière mise à jour le 26/03/2008 à 05:05 TU

Lors d'une conférence de presse à Quito, le président Rafael Correa (g) avait critiqué l'incursion de l'armée colombienne en territoire équatorien, le 1er mars 2008. (Photo : AFP)

Lors d'une conférence de presse à Quito, le président Rafael Correa (g) avait critiqué l'incursion de l'armée colombienne en territoire équatorien, le 1er mars 2008.
(Photo : AFP)

L'Equateur est de nouveau réticent à renouer avec la Colombie depuis la confirmation qu'un Equatorien figurait bien parmi les quelque 25 guerilleros des FARC tués aux côtés de Raul Reyes par les Colombiens en territoire équatorien, début mars. Pour tenter de tourner la page, Hugo Chavez a réclamé lors d'un discours à Caracas mardi soir une réunion à huis-clos avec ses homologues colombien, équatorien et nicaraguayen.

Le président Correa prend fait et cause pour la famille de Franklin Aisalia. Il a décidé de joindre l'élément nouveau que constitue la mort du serrurier équatorien dans l'attaque du 1er mars, au dossier approuvé la semaine dernière par les ministres des Affaires étrangères de l'OEA. Quito souhaite maintenant que l'organisation continentale appuie aussi la demande des proches d'Aisalia pour le rapatriement de son corps en Equateur, et des réparations. Le père de Franklin Aisalia nie tout lien entre son fils, qu'il présente comme un artisan attaché à son métier et à sa communauté, et les FARC.

La version colombienne est bien sûr toute autre. Franklin Aisalia, de son nom de guerre « Lucho », et sa compagne Nubia Calderon auraient été les correspondants des FARC en Equateur. Ils auraient côtoyé à ce titre des chefs de la guerilla colombienne tels que Simon Trinidad, Rodrigo Granda et bien sûr Raul Reyes.

Deux choses paraissent acquises en tout cas : d'une part, la normalisation prévue des relations entre Quito et Bogota devra attendre encore un peu. D'autre part, la personnalité réelle de Franklin Asalia, sur laquelle la police équatorienne enquête à son tour, influera sur la décision de Rafael Correa de faire, ou non, de ce sujet une sérieuse pomme de discorde.