Article publié le 04/03/2008 Dernière mise à jour le 04/03/2008 à 05:33 TU
Avec notre correspondant à Quito, Eric Samson
« Nous étions sur le point d'obtenir la libération de 12 otages, dont Ingrid Betancourt », annonçait lundi soir le président Rafael Correa.
Mis en cause par Bogota pour ses prétendus liens avec les FARC, le ministre équatorien de la Sécurité interne et externe a même été plus loin, en affirmant que Raul Reyes lui avait parlé d'une possible libération dès le mois de mars.
Reconnaissant avoir rencontré le défunt porte-parole des FARC, à une seule occasion en janvier dans un pays tiers, Gustavo Larrea a ajouté que le président colombien était au courant de la volonté équatorienne d'intervenir en faveur des otages. Les autorités équatoriennes n'ont pas précisé si elles avaient les moyens ou la volonté de reprendre les contacts avec les FARC.
Même si ces déclarations peuvent difficilement être prouvées, elles risquent de mettre dans l'embarras une diplomatie colombienne qui est déjà la cible de critiques plus ou moins voilées de la plupart des pays du continent, à l'exception des Etats-Unis.
Ayant demandé l'appui de la communauté internationale, le président Correa se rendra dès mardi dans cinq pays de la région et espère que l'incursion des forces armées colombiennes en territoire équatorien sera condamnée dès cet après-midi par l'Organisation des Etats américains.
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