Article publié le 13/03/2008 Dernière mise à jour le 13/03/2008 à 06:37 TU
Le journal espagnol El Pais, qui affirme avoir eu accès au contenu de l’ordinateur du n°2 des FARC, Raul Reyes, tué au début du mois par l’armée colomnienne, indique dans son édition de mercredi que la guérilla marxiste a des relations avec les autorités équatoriennes et qu’elle dispose des bases en Equateur d’où elle organise des trafic de drogue et d’armes.
Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf
L’Equateur est-il complice des FARC ou est-il juste incapable de contrôler sa frontière ? A en croire le quotidien El Pais, les guérilleros colombiens ont installé des camps en territoire équatorien, ils y trafiquent impunément des armes et de la drogue, enfin et surtout, ils bénéficient de complicités au sein de l’armée et du gouvernement équatorien.
Ces accusations avaient déjà été lancées la semaine dernière par le président Alvaro Uribe, qui voulait justifier le raid de son armée en territoire équatorien, et Quito avait démenti. C’est d’ailleurs pour tenter de les mettre d’accord que l’OEA a dépêché une mission d’observation sur le terrain.
« Le problème, a dit mardi le chef de cette mission, c’est que ni la Colombie, ni l’Equateur ne sont en mesure de contrôler leur frontière commune ». Une frontière longue de 600 kilomètres en bonne partie couverte de jungle, les guérilleros y font ce qu’ils veulent.
Une solution serait de déployer à la frontière des casques bleus. Lancée par Quito, la proposition était plutôt bien accueillie à Bogota mais ce sera à l’ONU de décider.
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