Article publié le 06/03/2008 Dernière mise à jour le 06/03/2008 à 14:06 TU
Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
La guerre des Andes n’aura pas lieu. La Colombie et l’Equateur sont parvenus à conclure un accord qui a reçu l’aval de l’Organisation des Etats américains. Il épargne à Bogota une condamnation pour violation des frontières de l’Etat voisin et il accorde à Quito deux de ses demandes, la formation d’une commission chargée d’enquêter sur l’incident et la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’organisation pour en discuter les conclusions.
Commentaire de la ministre équatorienne, Maria Isabel Salvador : « Nous sommes un pays pacifique qui rejette la violence d’où qu’elle vienne. Cet accord garantit qu’aucun pays ne violera de nouveau notre souveraineté. »
Les membres de l’OEA espèrent que cet accord permettra d’apaiser les tensions dans la région.
Si le président Uribe a reçu le soutien inconditionnel des Etats-Unis, les services de renseignement américains sont plutôt sceptiques à propos d’une accusation du chef de la police, le général Naranjo, contre les FARC, citant des informations recueillies sur des ordinateurs saisis lors de l’incursion en Equateur. Il accuse les rebelles d’avoir essayé de se procurer 50 kg d’uranium pour fabriquer des bombes sales.
Le ministère américain de la Justice souhaite avoir accès à ces données et à d'autres documents avant de prendre vraiment au sérieux les accusations du général colombien.
« L' Equateur envoie des unités d'élite à la frontière avec la Colombie ».