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Amérique latine

Le Venezuela renoue avec la Colombie

par  RFI

Article publié le 10/03/2008 Dernière mise à jour le 10/03/2008 à 14:14 TU

Après une semaine de crise en Amérique latine, déclenchée le 1er mars par une intervention militaire colombienne contre les FARC en territoire équatorien, les relations diplomatiques sont en voie de se normaliser entre la Colombie et son voisin vénézuélien. Mais les tensions demeurent et l'équilibre reste fragile dans la région.

Le président colombien Alvaro Uribe (à droite) et son homologue vénézuélien Hugo Chavez, lors du sommet de Santo Domingo le 7 mars 2008.(Photo: Reuters)

Le président colombien Alvaro Uribe (à droite) et son homologue vénézuélien Hugo Chavez, lors du sommet de Santo Domingo le 7 mars 2008.
(Photo: Reuters)

La réconciliation a été spectaculaire. Presqu'autant que la crise qui secouait le continent sud américain ses derniers jours. Quarante-huit heures seulement après la réunion du groupe de Rio, vendredi en République dominicaine, où les poignées de main échangées avaient marqué la fin des hostilités, le Venezuela a annoncé le rétablissement des relations diplomatiques avec Bogota et le retour des diplomates dans les deux capitales.

En revanche, en Equateur, le gouvernement est plus réticent à pardonner au président colombien son incursion sur le territoire, et, à en croire le président Rafael Correa, il sera « très difficile de restaurer la confiance » entre les deux pays. Selon lui, le rétablissement des relations diplomatiques devrait prendre « encore un peu de temps ».

Les 6 000 soldats déployés par le président vénézuélien à la frontière avec la Colombie, la semaine dernière, ne sont pas non plus prêt de se replier. « Les troupes ne se retireront jamais, a prévenu Hugo Chavez, car c'est leur rôle de la surveiller la frontière ».

Il faut dire que sur la question de la rébellion marxiste des FARC, Colombiens et vénézuéliens n'ont toujours pas, loin s'en faut, la même vision des choses : « Bons révolutionnaires » pour Hugo Chavez, « Pire terroriste de l'humanité » pour Alvaro Uribe. L'épineux dossier de la guérilla reste entier.