Article publié le 30/06/2008 Dernière mise à jour le 30/06/2008 à 14:54 TU
Pour la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, ce qui se passe au Zimbabwe relève du Conseil de sécurité de l'ONU, et pas seulement de l'Union africaine. Washington veut proposer au Conseil un nouveau projet de résolution, comprenant un embargo sur les armes et une interdiction de quitter le territoire pour les dirigeants zimbabwéens. La Chine, membre permanent du Conseil de sécurité, est opposée à de telles sanctions.
Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin
Le désaccord était flagrant aujourd'hui, en particulier à l'occasion de la rencontre entre la responsable de la diplomatie américaine et du ministre chinois des Affaires étrangères.
Pour Condoleezza Rice, la communauté internationale doit maintenant agir avec fermeté à l'égard du Zimbabwe, afin de mettre un terme à la violence politique dans ce pays. Elle a appelé également à mener des consultations internationales afin de décider des mesures à prendre après la réélection du président Mugabe. Ce simulacre d'élection va encore renforcer un peu plus la misère dans le pays, a ajouté le chef de la diplomatie américaine.
Devant son homologue chinois, Condoleezza Rice a réclamé des sanctions contre le Zimbabwe, et en praticulier un embargo sur les armes.
Une petite phrase qui n’a pas du tout échappé à son homologue chinois, Jiang Jiechi, qui a tenu un discours totalement opposé. Contrairement à Washington, la Chine n’est en effet pas favorable aux sanctions. La chose la plus urgente est de stabiliser la situation de ce pays, avec le soutien de ses voisins africains.
Pas un mot enfin sur cet embargo sur les armes, réclamé par Washington. On se souvient qu’en dépit des promesses de Pékin, le navire chargé d’armes chinoises destinées au Zimbabwe, qui devait faire demi-tour avec sa cargaison, a bien été déchargé en Afrique australe, et les armes livrées à leur destinataire.
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