Article publié le 01/07/2008 Dernière mise à jour le 01/07/2008 à 15:12 TU
Paris a prévu de dépenser cent quatre-vingt-dix millions d’euros pour couvrir l’ensemble des frais de sa prise de présidence tournante de l’Union européenne. Ce budget, qui représente le triple de ce que les Slovènes viennent de dépenser, est entièrement à la charge des contribuables français.
Avec notre Bureau de Bruxelles
Cent quatre-vingt-dix millions d’euros, c’est ce que le gouvernement français a prévu de dépenser pour couvrir l’ensemble des frais de sa prise de présidence tournante de l’Union européenne.
Voté à l’automne par le Parlement, ce budget est le triple de celui de la dernière présidence française de l’UE en 2000, clôturée par le sommet de Nice.
C’est aussi le triple de ce que les Slovènes viennent de dépenser, soixante-deux millions, mais c’est comparable au budget de la présidence allemande l’an dernier, cent quatre-vingts millions d’euros.
Ce budget, entièrement à la charge des contribuables français, est pour près de la moitié absorbé par le fonctionnement normal au jour le jour d’une présidence : Conseil des ministres européens, réunions informelles à Bruxelles, au Luxembourg et en France, etc.
Pour le reste, l’essentiel est consacré aux activités que la France a décidé de mettre sur pied de sa propre initiative, comme par exemple le sommet de l’Union pour la Méditerranée le 13 juillet à Paris, ou encore le soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Il faut encore ajouter un troisième poste de dépenses : dix-neuf millions d’euros consacrés au fonctionnement du secrétariat général de la présidence française, ainsi qu’aux actions de communication dont les plus visibles sont, par exemple, les objets dessinés par le designer Philippe Starck, directeur artistique de la présidence, ou bien l’illumination de la Tour Eiffel aux couleurs de l’Europe.