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Présidence française de l’UE

1er jour dans un climat de crise

Article publié le 01/07/2008 Dernière mise à jour le 01/07/2008 à 23:11 TU

Tout le staff de la Commission avait quitté Bruxelles pour passer la journée à Paris afin de marquer le démarrage de la présidence française qui ne s’annonce pas de tout repos : accrochage entre N. Sarkozy et le commissaire européen au Commerce à propos d’agriculture puis rejet du Traité de Lisbonne par le président polonais.
Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso (g) et Nicolas Sarkozy (d), à l'Elysée, le 1er juillet 2008.(Photo : Reuters)

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso (g) et Nicolas Sarkozy (d), à l'Elysée, le 1er juillet 2008.
(Photo : Reuters)


Avec notre envoyée spéciale à l’Elysée, Heike Schmidt

Ce premier jour aurait pu être une journée de fête, mais cette présidence française démarre tout de même dans un climat un peu tendu.

Ici, à l’Elysée, c’est en tout cas une ambiance très sérieuse de travail qui règne. Le président de la Commission, José Manuel Barroso, sort tout juste de son entretien avec le président Nicolas Sarkozy, entretien qui a d’ailleurs duré beaucoup plus longtemps que prévu.

Tous les deux affichent une mine un peu crispée. Vous savez que Paris reproche à la Commission de Bruxelles de ne pas réagir assez vite aux inquiétudes des citoyens. Les deux exemples les plus récents sont la grogne des pêcheurs et la hausse des prix du pétrole.

Alors Paris trouve que les fonctionnaires à Bruxelles ne sont pas assez à l’écoute des préoccupations, qu’ils sont trop dogmatiques. Et Nicolas Sarkozy a même accusé le commissaire au Commerce, Peter Mandelson, d’avoir joué un rôle dans le rejet du Traité de Lisbonne.

Donc, aujourd’hui mardi, Monsieur Barroso a tenté de calmer le jeu. En tout cas, il parle d’échanges très fructueux. Il a assuré que la présidence de la France était une chance pour l’Europe car ce dont l’Europe a besoin, c’est du courage politique et d’un langage de vérité. Mais Monsieur Barroso a rajouté aussi que le courage politique, c’est aussi ne pas rendre la Commission responsable de tous les problèmes.

Nicolas Sarkozy, lui, a dit qu’on pouvait tout à fait avoir des divergences, mais il a affiché, ce soir en tout cas, sa volonté de travailler la main dans la main avec Bruxelles pendant les six mois à venir malgré tous ces problèmes

Le «non» polonais ?

« La population polonaise est l'une des plus europhiles du continent, 88 % des Polonais sont satisfaits de l'entrée de leur pays dans l'Union, il y a quatre ans ».

écouter 1 min 5 sec

02/07/2008 par Amélie Poinssot

Dossier spécial

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