par RFI
Article publié le 03/07/2008 Dernière mise à jour le 03/07/2008 à 18:42 TU
Le Premier ministre mauritanien Yahya Ould Ahmed Waghf, démissionnaire, a été reconduit par le chef de l'Etat.
(Photo : AFP)
La confrontation a finalement été évitée.
La démission du gouvernement est intervenue au lendemain de la menace brandie par le président Sidi Ould Cheikh Abdellahi de dissoudre le Parlement en réponse à la motion de censure déposée par les 39 députés frondeurs de la majorité, en début de semaine.
Dans un discours retransmis hier mercredi par la télévision nationale, le président mauritanien a appelé les députés à revenir sur leur décision et à ne pas le mettre dans l'obligation de passer à l'acte.
Réaction immédiate des députés frondeurs. Leur porte-parole, Sidi Mohamed Ould Maham, a dénoncé une immixtion flagrante dans le travail parlementaire.
Les frondeurs reprochaient notamment au chef du gouvernement d'avoir intégré des ministres de l'ancien régime de Maaouiya Ould Taya, qui est resté au pouvoir pendant deux décennies.
Pour de nombreux observateurs, la démission du gouvernement est le résultat d'un compromis. Une porte de sortie aussi bien pour le président Ould Cheikh Abdellahi que pour les députés frondeurs. Yahya Ould Ahmed Waghf devrait composer dans les prochains jours un gouvernement plus conforme aux exigences des signataires de la motion de censure. Un gouvernement, dans lequel ils se reconnaîtraient.
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