Article publié le 04/07/2008 Dernière mise à jour le 04/07/2008 à 10:06 TU
Le président Russe Dmitry Medvedev et le président Azerbaijanais Ilham Aliev se sont rencontré à Bakou, le 3 juillet 2008.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Tbilissi, Régis Genté
Dmitri Medvedev a joué un beau coup en Azerbaïdjan, mais il est trop tôt pour dire s’il conduira à mettre en échec les projets européens au Caucase et en Asie centrale notamment le gazoduc Nabuco qui doit entre autre drainer le gaz de la mer Caspienne vers les marchés du Vieux Continent. Au résultat se sont les consommateurs européens qui pourraient voir leurs factures de gaz augmenter.
Pour souffler l’or gris de la caspienne aux Européens et maintenir ces derniers en état de forte dépendance à l’égard du gaz russe, Dmitri Medvedev a semble-t-il convaincu Ilham Aliev, le président azéri, d’entamer des négociations pour qu’il vende à Gazprom les volumes qui ne font pas encore l’objet de contrat et ce à un prix fort. Ce qui pourrait conduire les Européens à devoir payer non plus 400 mais 500 dollars les 1 000 m3 de Gaz.
Si Moscou parvenait à convaincre Bakou de lui vendre ses volumes d’or gris disponibles, ce serait un coup de maître. Depuis son indépendance l’Azerbaïdjan joue la carte pro-occidentale pour se protéger de l’influence russe.
Plusieurs oléoducs et gazoducs majeurs soutenus par les Américains et les Européens ont été construit ces dernières années à partir du territoire de l’Azerbaïdjan infligeant des revers géopolitiques majeurs aux Russes dans leur pré carré du Caucase.
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