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Otages en Colombie

Confusion autour d'une possible rançon

Article publié le 07/07/2008 Dernière mise à jour le 07/07/2008 à 04:21 TU

L'ordinateur de l'ex-numéro 2 des FARC Raul Reyes (photo), tué lors d'un raid de l'armée colombienne en Equateur le 1er mars 2008, s'est révélé une mine d'informations et de révélations pas toujours vérifiables.(Photo : AFP)

L'ordinateur de l'ex-numéro 2 des FARC Raul Reyes (photo), tué lors d'un raid de l'armée colombienne en Equateur le 1er mars 2008, s'est révélé une mine d'informations et de révélations pas toujours vérifiables.
(Photo : AFP)

Règlement de comptes ? Bogota accuse un émissaire suisse chargé de négocier la libération des otages d'avoir porté 500 000 dollars aux FARC. On a aussi appris ce week-end que le même intermédiaire avait rencontré les FARC en compagnie du médiateur français, 5 jours avant la libération d'Ingrid Betancourt. A Paris, celle-ci se mobilise pour les otages. Elle a envoyé ce dimanche un message à Caracol, la radio colombienne que les otages des FARC peuvent écouter dans la jungle. Ce lundi elle sera l'invitée de RFI, à partir de 12h heure de Paris sur notre antenne en espagnol, et à partir de 13h heure de Paris sur notre antenne en français.

Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf

« Monsieur Gontard va devoir s'expliquer », a déclaré le ministre de la Défense, Juan Manuel Santos, dans une interview publiée dimanche.

L'affaire remonte au mois de mars. L'armée colombienne vient d'abattre le négociateur des FARC, Raul Reyes. Les courriels trouvés dans l'ordinateur du guerillero mènent au Costa Rica, où 480 000 dollars sont saisis dans un pavillon de banlieue. D'autres courriels impliquent Jean-Pierre Gontard, qui aurait assuré le transport de cette somme pour le compte des FARC. C'est ce qu'affirme Monsieur Santos.

L'accusation est de taille puisque Gontard, universitaire de profession, est l'intermédiaire officiel du gouvernement suisse avec les FARC. Est-ce une simple coïncidence si cette accusation est rendue publique aujourd'hui ? Vendredi, la presse suisse affirmait que Bogota avait payé une rançon pour la libération de Ingrid Betancourt, en citant une source proche du dossier. Le gouvernement colombien est convaincu que cette source n'est autre que Jean-Pierre Gontard.

Les otages étant libérés, Bogota ne craint plus de discréditer les médiateurs.

A Paris, Ingrid Betancourt a tenu ce dimanche à participer aux programmes de Caracol destinés aux otages, en envoyant par téléphone un message à la radio colombienne. A Bogota, la mobilisation continue :

Radio Caracol, intermédiaire entre les familles et les otages des FARC

« La guérilla permet aux otages d'écouter mais ce n'est pas pour des raisons humanitaires, c'est pour qu'ils restent en vie, ne soient pas agressifs avec eux...»

écouter 01 min 16 sec

07/07/2008 par Eric Samson

Enfin, on a appris ce week-end aussi que les présidents vénézuélien Hugo Chavez et colombien Alvaro Uribe se rencontreraient à Caracas le 11 juillet, après des mois de vive tension entre les deux pays.

Sommet colombo-vénézuélien en vue

« C'est lorsque Bogota retiré son mandat de négociateur avec les FARC à Hugo Chavez que les relations ont commencé à se détériorer sérieusement...»

écouter 01 min 14 sec

07/07/2008 par Andreina Flores

Ingrid Betancourt, otage des FARC depuis six ans.(Photo : DR)