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France / UE

Pour une Europe protectrice

Article publié le 08/07/2008 Dernière mise à jour le 08/07/2008 à 20:11 TU

Rachida Dati, ministre de la Justice.(Photo : AFP)

Rachida Dati, ministre de la Justice.
(Photo : AFP)

Une Europe qui protège ses citoyens : c'est une idée chère au président français Nicolas Sarkozy. Une idée que sa ministre de la Justice, Rachida Dati, a défendu lors du conseil européen informel à Cannes. La présidence française de l'UE veut établir un dispositif européen d'alerte en cas d'enlèvement d'enfants dans un des pays membres. Mais certains pays comme l'Allemagne sont réticents. Et finalement, l'Union européenne a renoncé, mardi, à ce projet et va tenter de répondre aux urgences par des coopérations, ont admis la présidence française de l'UE et la Commission européenne.

 Avec notre envoyée spéciale à Cannes, Heike Schmidt

« Un enfant a été enlevé. Ceci est une alerte enlèvement du ministère de la Justice ».

De tels messages d’alerte sur tous les écrans des télévisions en Europe : c’est ce que la Commission de Bruxelles souhaite dès qu’un enfant a disparu. Mais pour l’instant, ce dispositif d’alerte européen ne fonctionne qu’en France et en Grèce. La ministre française de la Justice, Rachida Dati, insiste donc pour que davantage de pays membres se joignent à cette initiative qui a fait ses preuves.

« Tous les Etats membres sont préoccupés par la protection des mineurs, parce que nous sommes dans une Europe où il y a une liberté de circulation des personnes et donc, il y a une circulation totale de la délinquance », a déclaré Rachida Dati.

Et la ministre d'ajouter : « Nous avons souhaité que le dispositif alerte enlèvements soit expérimenté au niveau transfrontalier, parce que si un enfant est enlevé dans un Etat membre, évidemment que le dispositif ne s’arrête pas à la frontière. Pourquoi le système alerte et enlèvement ? Parce qu’il a été mis en œuvre à six reprises en France. Et à six reprises, cela a été un succès. Nous avons retrouvé les enfants qui ont été enlevés ».

L’Allemagne, par exemple, publie des images d’enfants disparus, mais ne veut pas d’une alerte à l’échelle européenne seulement deux heures après la disparition d’un enfant. La ministre allemande, Brigitte Zypries rappelle que « la grande majorité des enfants rentrent à la maison après deux ou trois jours ».

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