Article publié le 09/07/2008 Dernière mise à jour le 10/07/2008 à 03:59 TU
Le président libanais Michel Sleimane (g) et son homologue syrien Bachar el-Assad (d).
(Photo : AFP/Reuters)
Le président syrien Bachar el-Assad avait annoncé, mardi, qu’il souhaitait rencontrer son homologue libanais à Paris à l’occasion du sommet de lancement de l'Union pour la Méditerranée. Ce matin, le président Michel Sleimane a confirmé que cette rencontre aurait bien lieu. Il s'agit de préparer l'établissement de relations diplomatiques entre les deux pays.
Avec notre correspondante à Beyrouth, Diane Galliot
L’incertitude sur cette rencontre tenait en fait à la formation ou non du futur gouvernement d’union nationale libanais, gouvernement qui est le fruit des accords de Doha, et donc d’un accord politique entre majorité et oposition libanaise. Mais il a fallu cinq semaines à l’oposition pour se répartir les portefeuilles qui lui seront attribués. Et depuis quatre ou cinq jours, les tractations se poursuivent, cette fois au sein de la majorité.
Ces blocages politiques sur la composition de ce futur gouvernement s’accompagnent de flambée de violences à travers le pays entre partisans des différents bords politiques, comme en ce moment même à Tripoli, dans le nord. L’entourage du chef de l’Etat libanais laissait entendre qu’il n’irait pas à Paris tant que ce gouvernement ne serait pas mis sur pied. Or, il semble que les discussions vont encore prendre quelques jours.
Ce matin, le président Sleimane s’est entretenu par téléphone avec son homologue syrien. A la suite de ce coup de téléphone, le palais présidentiel a confirmé qu’il irait bien à Paris, et qu’il rencontrerait Bachar el-Assad. Il s’agit de préparer l’établissement de relations diplomatiques entre les deux pays. Et pour cela de discuter des litiges entre les deux Etats, notamment la question des prisonniers libanais en Syrie, et le tracé des frontières .
Il sera sans doute également question du tribunal international chargé de faire toute la lumière sur l’assassinat de Rafic Hariri. Le président Bachar el-Assad affirme que son pays n’a pas de problème concernant la constitution de ce tribunal.
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