Article publié le 10/07/2008 Dernière mise à jour le 10/07/2008 à 12:36 TU
C'était une première pour le chef de l'Etat français qui s'est exprimé jeudi devant les eurodéputés en tant que président de l'Union européenne. Nicolas Sarkozy a présenté les priorités de la présidence française de l'UE, les rassurant notamment sur sa volonté de surmonter le « non » irlandais au Traité de Lisbonne.
Nicolas Sarkozy présente le programme de la présidence française de l'Union européenne devant le Parlement européen, à Strasbourg, le 10 juillet 2008.
(Photo : Reuters/Vincent Kessler)
Avec notre envoyée spéciale à Strasbourg, Julie Lerat
Nicolas Sarkozy est venu rassurer les parlementaires. Endossant son costume de président du Conseil européen, il a présenté un discours classique et sans grande surprise, mais un discours attendu.
« Ce qui a été proposé par Brice Hortefeux (…) qui doit être discuté me semble être une priorité qui démontrera que l’Europe ne veut pas être une forteresse… ».
Les parlementaires européens partent en vacances pour deux mois, ils étaient curieux de savoir s'ils laissaient l'Europe entre de bonnes mains.
Nicolas Sarkozy a longuement tenté de répondre à leur principale préoccupation : comment sortir de la crise institutionnelle après le « non » irlandais au Traité de Lisbonne ?
Il a été clair : « Une famille, c'est vingt-sept. Nous ne laisserons personne derrière. Pas question d'avancer sans l'Irlande. Mais il faut aller vite, les Européens et leurs députés doivent savoir comment seront organisées les élections européennes de l'an prochain ».
Flatter son auditoire
Pour le reste, énergie et climat, immigration, défense et politique agricole, le président français a voulu présenter « une Europe en action qui ne s'enfonce pas dans l'immobilisme ».
Quelques moments de confusion sur l'Europe des citoyens, une Europe qui s'occuperait aussi du sport et de la maladie d’Alzheimer.
Nicolas Sarkozy s'est finalement rattrapé en flattant son auditoire se disant fier de s'adresser « au cœur battant de la démocratie européenne ».
« Vous aviez une occasion en or de défendre les valeurs européennes de la liberté de la démocratie en disant : je ne participe pas à l’ouverture des Jeux… »