par RFI
Article publié le 10/07/2008 Dernière mise à jour le 10/07/2008 à 20:25 TU
Les négociations promettent d'être difficiles. Les deux parties ont des exigences très difficiles à concilier.
Le MDC demande tout d'abord l'arrêt complet des violences dans le pays. Une source proche du parti, citée par l'Agence France Presse, parle d'ailleurs pour l'instant « d'entretiens préliminaires ». Et si les violences cessent, le parti pourrait se lancer dans « des négociations en bonne et due forme ».
Ensuite, l'opposition réclame l'arrivée d'un envoyé spécial, nommé par les Nations unies ou l'Union africaine. Une façon de remplacer le médiateur sud-africain.
Enfin, le MDC exige que seuls les résultats du premier tour soient pris en compte. Un premier tour à l'issue duquel Morgan Tsvangirai était arrivé en tête.
Côté Zanu-PF, on refuse bien sûr une telle éventualité. Pour le parti au pouvoir, le MDC doit reconnaître la victoire de Robert Mugabe à la présidentielle. Ensuite, Mugabe envisagerait un gouvernement d'union nationale, comme l'a recommandé l'Union africaine.
D'autres scénarios ont également été évoqués comme un gouvernement de transition avant de nouvelles élections. On parle aussi d'une sortie de crise à la kényane, avec Mugabe à la présidence, et Tsvangirai en Premier ministre.
Il y aurait aussi une éventualité avec le leader du MDC à la tête de l'Etat, assisté par deux vice-présidents de la Zanu-PF, et plusieurs membres du parti de Mugabe à des postes ministériels-clés.
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