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Colombie

Les FARC accusent de trahison les geôliers d'Ingrid Betancourt

Article publié le 12/07/2008 Dernière mise à jour le 12/07/2008 à 02:47 TU

L'armée colombienne escorte Antonio Aguilar, dit Cesar, et Alexander Farfan, alias Enrique. Les deux guérilleros des FARC ont été capturés lors de l'opération militaire menée pour libérer Ingrid Betancourt et quatorze autres otages.(Photo : Reuters)

L'armée colombienne escorte Antonio Aguilar, dit Cesar, et Alexander Farfan, alias Enrique. Les deux guérilleros des FARC ont été capturés lors de l'opération militaire menée pour libérer Ingrid Betancourt et quatorze autres otages.
(Photo : Reuters)

Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont déclaré vendredi dans un communiqué qu'une trahison dans leurs rangs a permis l'opération de libération d'Ingrid Betancourt et de quatorze autres otages par l'armée colombienne. D'après les guérilleros des FARC, la libération de 15 de leurs otages, il y a dix jours, aurait eu lieu grâce à la trahison de leurs geôliers. Une trahison qui irait donc à l'encontre de la version officielle donnée par Bogota, qui a parlé d'une opération militaire sans contrepartie.

Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Deteouf

A en croire les FARC, le gouvernement colombien a menti. Les 15 otages n’auraient pas été libérés par l’armée, leurs geôliers se seraient tout simplement vendus. Le communiqué des FARC fustige « l’attitude méprisable » d’alias Cesar et Enrique, les deux guérilleros officiellement capturés lors de l’opération militaire.

L’hypothèse d’un montage avait été évoquée dès la semaine dernière. Citant une source proche du dossier, la presse suisse affirmait que le gouvernement colombien avait en fait payé 20 millions de dollars pour retourner ces deux guérilleros.

Jusqu’à présent, aucune preuve sérieuse n’a été fournie pour étayer ce scénario. En revanche, on comprend que les guérilleros, humiliés, tentent de faire passer Alvaro Uribe pour un menteur.

Les FARC se disent toujours prêts à négocier la libération des otages encore dans la forêt. Mais montage ou pas, il est clair que la guérilla a perdu avec Ingrid Betancourt sa dernière carte maîtresse.

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Ingrid Betancourt, otage des FARC depuis six ans.(Photo : DR)