Article publié le 12/07/2008 Dernière mise à jour le 12/07/2008 à 09:48 TU
Une rue de Kashgar, dans la province du Xinjiang, à majorité musulmane, le 20 juin 2008.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Shanghai, Joris Zylberman
Depuis deux ans, la Cour suprême chinoise contrôle les condamnations à mort. Mais dans le cas des deux Ouïghours, exécutés mercredi dernier peu après leur condamnation, elle n’a pas été saisie.
Mukhtar Setiwaldi et Abduweli Imin étaient accusés d’activités terroristes avec quinze autres Ouïghours, condamnés, eux, à des peines de prison allant de dix ans à la perpétuité. Ils seraient tous liés au minuscule mouvement islamique du Turkestan oriental, que Pékin a convaincu Washington d’inscrire sur les listes des organisations terroristes.
Cette information de Radio Free Asia, un média basé à Hong-Kong avec des fonds américains, n’a pas été confirmée par le gouvernement chinois mais elle intervient dans un contexte de grandes manœuvres dans le Xinjiang, cette province musulmane du nord-ouest de la Chine.
Les dirigeants de Pékin accusaient déjà les Ouïghours de séparatisme en lien avec al-Qaïda, ils affirment désormais avoir déjoué plusieurs de leurs complots contre les Jeux Olympiques.
82 suspects ont été arrêtés au Xinjiang dans les six derniers mois. Selon Pékin, certains d’entre eux planifiaient l’enlèvement de journalistes étrangers, de touristes et d’athlètes durant les compétitions du mois d’août.
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