par RFI
Article publié le 12/07/2008 Dernière mise à jour le 12/07/2008 à 15:48 TU
Vent de panique aux Etats-Unis sur les marchés boursiers. La crise des subprimes, ces crédits hypothécaires à risque, continue d’avoir des retombées. Vendredi, deux géants du prêt hypothécaire, Freddie Mac et Fanny May se sont écroulés en bourse. Quelques heures plus tard, un troisième établissement bancaire faisait bel et bien faillite : la banque Indymac, en Californie.
C'est la plus grosse faillite bancaire depuis 24 ans, aux Etats-Unis. Tout commence fin juin par les déclarations publiques d'un sénateur, qui remet en question la solvabilité d'Indymac. Les clients de la banque, paniqués, retirent massivement leurs dépôts : en tout, 1, 3 milliard de dollars.
Les autorités de régulation parlent d'une crise des liquidités : elles ont donc décidé vendredi de placer Indymac sous tutelle des autorités fédérales, qui assureront sa gestion.
Pertes estimées à 300 milliards de dollars
Indymac a prospéré dans les années 90 et 2000, mais, en 2006, elle s'essouffle et subit de plein fouet le dégonflement de la bulle immobilière.
Le groupe est en perte depuis 2007. Vendredi d'ailleurs, l'action Indymac a terminé à 28 cents, c'est 100 fois moins qu'il y a un an. Incapable de lever des capitaux, la banque avait annoncé lundi le licenciement de la moitié de ses effectifs.
Depuis le début, il y a un an, de la crise des crédits hypothécaires à risque, les subprimes, plusieurs banques ont dû se vendre au rabais pour éviter le pire. Le secteur bancaire américain accuse des pertes estimées à 300 milliards de dollars à ce jour.
Directeur de la recherche économique chez Natexis
« Il n'est pas improbable que, dans les semaines qui viennent, compte tenu du marché immobilier américain, d'autres banques du type Indymac fassent faillite et se retrouvent en difficulté. »
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