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UE/UPM

Naissance de l’Union pour la Méditerranée

Article publié le 14/07/2008 Dernière mise à jour le 14/07/2008 à 06:08 TU

«Nous en avions rêvé, l'Union pour la Méditerranée est maintenant une réalité», a déclaré Nicolas Sarkozy lors de la conférence de presse de clôture du sommet de lancement de l'UPM. Plus de quarante dirigeants d'Europe et de la rive sud du bassin méditerranéen ont participé, ce dimanche à Paris, au sommet de l'UPM. Parmi ces dirigeants, ceux d'Israël et de la Syrie. Tous ont adopté une déclaration d'une dizaine de pages marquant l'acte de naissance de cette nouvelle organisation, à l'issue d'une séance plénière qui aura duré quatre heures dans le cadre prestigieux du Grand-Palais.

Nicolas Sarkozy, entre le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre israelien Ehud Olmert.(Photo : Reuters)

Nicolas Sarkozy, entre le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre israelien Ehud Olmert.
(Photo : Reuters)

Avec nos envoyés spéciaux au Grand-Palais

Pour le président français, ce sommet est un succès. Tous les participants, soit une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement, ont réussi à se mettre d’accord sur une déclaration commune, malgré les divergences et les méfiances initiales.

Le texte final mentionne que les parties se sont engagées à arriver à un Moyen-Orient libre d’armes de destructions massives, y compris d’armes nucléaires. Les membres de l’Union pour la Méditerranée se sont aussi engagés à promouvoir le respect des droits de l’homme et la bonne gouvernance.

La déclaration finale mentionne aussi que les chefs d’Etat réaffirment leur soutien au processus de paix israélo-palestinien dans le cadre du processus d’Annapolis. Si le coup d’envoi semble réussi, reste à voir dans les faits, au cours des années à venir, comment l’Union pour la Méditerranée apportera des solutions concrètes aux peuples qui la bordent.

Pour Nicolas Sarkozy donc, l'un des enjeux majeurs de l'UPM est « d'écrire l'Histoire sur un pied d'égalité Nord-Sud. Il faut tisser des relations étroites entre les pays participants autour de projets concrets », a-t-il souligné. Des projets concrets qui vont  d'un plan solaire européen à la dépollution des eaux.

Nicolas Sarkozy

L'Union pour la Méditerranée : les critères

«Le président Moubarak et moi-même, on sait parfaitement avec le président Barroso et Bernard Kouchner qu’il y a encore beaucoup de travail [...] mais aujourd’hui, la voie est ouverte et ça, personne ne peut nous le retirer !»

Tisser des liens

C'est aussi l'expression qu'a employé José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne : « Notre Union pour la Méditerranée va tisser des liens encore plus étroits entre les personnes et entre les peuples. La Commission européenne y participera avec engagement et détermination. Je l’ai dit à maintes reprises : la Méditerranée est sans doute une région critique pour l’avenir de l’Europe, mais elle est aussi très prometteuse si les ponts que nous essayons aujourd’hui de poser ne sont pas balayés par l’instabilité ou par l’indifférence.

Sur la base de cet acquis, il nous faut à présent la volonté politique de tous ces participants pour avancer ensemble. Ensemble dans la résolution des conflits, et tout d’abord au Proche-Orient ; ensemble pour oser une vraie intégration régionale ; ensemble pour réduire les écarts de prospérité et attirer davantage les acteurs économiques des deux rivages vers nos coopérations ».

José Manuel Barroso : la coopération

« Notre Union pour la Méditerranée va tisser des liens encore plus étroits entre les personnes et entre les peuples. La Commission européenne y participera avec détermination et engagement ».

La paix au Proche-Orient

Dimanche après-midi, le président égyptien Hosni Moubarak a lancé un appel à « la paix au Proche-Orient »  en demandant aux Israéliens et aux Palestiniens de « poursuivre leurs négociations pour réaliser une paix totale et globale, instaurer un Etat indépendant palestinien et ouvrir une nouvelle page de paix dans la région du Proche-Orient ».  Le président égyptien, qui s'exprimait en présence de messieurs Abbas et Olmert, ainsi que du président syrien Bachar al-Assad, a souhaité que « cette nouvelle phase  de coopération ouverte par l'UPM « soit la phase de la paix au Proche-Orient ».

Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a de son côté proclamé qu'Israéliens et Palestiniens n'avaient « jamais été aussi proches d'un accord » de paix et que l'heure des « choix décisifs » était venu. Il a fait cette déclaration après une entrevue avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Ehud Olmert a eu également des discussions indirectes avec le président syrien, Bachar al-Assad, par l'intermédiaire du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan. Celui-ci a déclaré avoir « beaucoup d'espoir » au sujet des négociations de paix indirectes syro-israéliennes, menées sous l'égide de son pays.

Dossier spécial

(Photo : ESA)

A écouter également

Bilan de l'Union pour la Méditerranée

«Six axes ont bien été retenus : la dépollution de la Méditerranée, la construction d’autoroutes maritimes et terrestres, le renforcement de la protection civile, mais aussi le développement de l’énergie solaire, le développement des PME et la mise en place d’une université euroméditerranéenne».

14/07/2008 par Laurent Correau