Allemagne / Algérie

Première visite d'Angela Merkel en Algérie

Article publié le 16/07/2008 Dernière mise à jour le 16/07/2008 à 04:00 TU

La chancelière allemande, Angela Merkel.
(Photo : Reuters)

La chancelière allemande entame ce mercredi une visite de 2 jours en Algérie, une visite politique mais aussi et surtout économique : Berlin, très dépendant du gaz russe, s'intéresse de près aux hydrocarbures algériens. Une importante délégation d'hommes d'affaires allemands accompagne Angela Merkel. Deux sujets outre le gaz devraient dominer le front économique, la vente à l’Algérie de frégates de type Bremen et le projet de protection des frontières auquel l’allemand EADS est candidat

Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut

Angela Merkel a pour les hydrocarbures algériens les yeux de Chimène. La chancelière, dont le pays achète 40% de son gaz à la Russie, souhaite diversifier son approvisionnement énergétique. Elle sera accompagnée, pour son premier déplacement au Maghreb, d’une forte délégation économique, dont des poids lourds de ce secteur comme RWE et E.ON qui espèrent décrocher des contrats.

Au-delà, l’Allemagne souhaite renforcer sa présence dans un pays économiquement prometteur. Trois jours après le lancement de l’Union pour la Méditerranée, on souligne, dans les milieux gouvernementaux berlinois, que le déplacement de deux jours de la chancelière a pour but de concrétiser le nouveau projet.

Angela Merkel s’entretiendra avec le président Bouteflika de la lutte contre le terrorisme, de l’immigration clandestine en provenance du Maghreb vers l’Europe, ainsi que du conflit du Sahara occidental. Comme de coutume, lors de ses déplacements à l’étranger, la chancelière allemande rencontrera des mouvements indépendants et critiques du gouvernement algérien, pour se faire une idée de la situation sur place.

Une rencontre avec des responsables religieux est prévue pour évoquer le rôle de l’Islam. Enfin Angela Merkel achèvera ses déplacements avec une rencontre avec des femmes actives dans les milieux économiques, culturels et médiatiques.