par RFI
Article publié le 16/07/2008 Dernière mise à jour le 16/07/2008 à 10:51 TU
Anouar Ibrahim le principal dirigeant de l'opposition a été arrêté par la police. L'ancien vice-Premier ministre est une nouvelle fois accusé de sodomie. Des accusations récurrentes montées de toutes pièces, selon ses avocats, pour écarter l'opposant de la scène politique.
Pour Anouar Ibrahim le scénario de 1998 semble se répéter. Il y a dix ans, le vice-Premier ministre est un homme politique qui monte en Malaisie. La crise financière secoue le pays et ses critiques contre le chef du gouvernement vont le mener tout droit en prison. Limogé, bien sûr, accusé de corruption, mais surtout de sodomie, un crime très sévèrement puni en Malaisie.
L'homme va passer six longues années derrière des barreaux, le temps pour la Cour suprême de juger irrecevables les charges qui pèsent contre lui. Libre, Anouar Ibrahim n'aura de cesse de dénoncer un complot étatique, des accusations fabriquées pour l'éliminer.
En mars dernier, les résultats inattendus de l'opposition aux élections générales relancent sa carrière politique. Manifestations, attaques en règle contre le parti au pouvoir, Anouar Ibrahim redevient gênant. C'est alors que ressurgissent de nouvelles accusations de sodomie.
Ce mercredi Anouar Ibrahim et son avocat devaient se rendre au siège de la police pour répondre à une convocation. Les forces malaisiennes de sécurité ont pris les devants et l'ont arrêté devant son domicile.
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