Libye / Suisse

L'escalade des représailles se poursuit

Article publié le 24/07/2008 Dernière mise à jour le 24/07/2008 à 22:05 TU

Le ton monte entre la Libye et la Suisse après la brève détention à Genève de l'un des fils du colonel Kadhafi pour avoir maltraité ses employés de maison. Tripoli exige que l'affaire soit classée et que Berne présente des excuses. En attendant, les livraisons de pétrole libyen ont été supsendues. Deux ressortissants suisses ont également été arrêtés en Libye.

Une raffinerie de pétrole de la compagnie helvético-libyenne Tamoil à Collombey, au sud de la Suisse, le 24 juillet 2008.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu

Les autorités libyennes ont arrêté, à l’aéroport de Tripoli, la mère de l’employé marocain du fils de Mouammar Kadhafi. Ce dernier avait déposé plainte à Genève contre le cadet du leader libyen après avoir été violemment molesté dans un palace de Genève. Hannibal Kadhafi avait alors été interpellé par la police avec son épouse et passé deux nuits en cellule, avant d’être relâchés contre une caution de 300 000 euros.

Craignant d’être inquiétée, la mère de l’employé a cherché à quitter son domicile de Libye pour regagner le Maroc. Elle a été interceptée à l’aéroport de Tripoli et jetée en prison.

Les avocats suisses du jeune homme ont alerté ce jour les Nations unies, réclamant l’intervention du Centre des droits de l’homme. Loin de s’apaiser, la crise s’amplifie donc. Ainsi, les autorités libyennes ont-elles décidé par ailleurs de mettre un terme aux livraisons de pétrole à la Suisse.

La Confédération helvétique importe de Libye 50% de ses besoins de brut. Elle devra sans délai chercher un autre fournisseur.