par RFI
Article publié le 25/07/2008 Dernière mise à jour le 25/07/2008 à 16:12 TU
C’est donc à Daoukro, au centre-sud du pays, que se poursuivent les grandes manœuvres politiques en Côte d’Ivoire. Et c’est dans son imposante résidence, que l’ancien président Henri Konan Bédié accueille les quatre autres dirigeants du RHDP. Objectif de leur conclave : tenter de se mettre d’accord sur une position commune face à la nouvelle donne politique et sociale du pays ; étant rappelé qu’il y a une semaine, la Côte d’Ivoire était en grève générale – la deuxième de son Histoire – et que l’UGTCI (Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire) - principal syndicat ivoirien, qui avait déclenché ce mouvement social, alors que les transporteurs étaient eux-mêmes déjà en grève depuis trois jours – vient de doubler la mise en déposant un nouveau préavis de grève générale pour le 31 juillet.
Etant également rappelée, la sortie de Laurent Gbagbo contre l’actuel gouvernement et la mise en garde du président de la République, qui n’a pas hésité, il y a 48 heures à brandir la menace d’un remaniement ministériel. Le chef de l’Etat doit se rendre du reste, dimanche à Ouagadougou, chez son homologue, Blaise Compaoré, le président burkinabé ; passage sans doute obligé pour modifier la composition du gouvernement ivoirien, si l’on veut respecter l’accord de Ouagadougou.
Autant dire que la Côte d’Ivoire est aujourd’hui, en quelque sorte, au milieu d’un gué, sorte d’entre-deux social, qui se double lui-même d’une incertitude politique. Quoi de plus logique, à l’approche de l’élection présidentielle, prévue le 30 novembre prochain.