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Turquie

Attentats : le pouvoir accuse les rebelles kurdes du PKK

Article publié le 03/08/2008 Dernière mise à jour le 03/08/2008 à 05:22 TU

Le ministre turc de l'Intérieur, Besir Atalay, a déclaré samedi que les rebelles kurdes étaient responsables du double attentat à la bombe qui a fait, le 27 juillet, 17 morts à Istanbul. Le PKK a, pour sa part, nié toute implication.

Avec notre correspondant à Ankara, Jérôme Bastion

Le ministre de l'Intérieur turc Besir Atalay (g) sur les lieux du double attentat qui a fait 17 morts à Istanbul, le 27 juillet.(Photo: Reuters)

Le ministre de l'Intérieur turc Besir Atalay (g) sur les lieux du double attentat qui a fait 17 morts à Istanbul, le 27 juillet.
(Photo: Reuters)

L'attentat de Gungoren, « lâche et inhumain », pour reprendre les mots du ministre de l'Intérieur, avait choqué la Turquie par son scénario inédit.

Un premier engin à effet détonant, peu meurtrier, attire les secours et quelques minutes après une bombe puissante fauche la foule rassemblée autour des premiers blessés.

Le PKK, habitué à frapper à l'aveugle, mais pas de cette manière, avait alors condamné ce carnage.

Pour le ministre turc de l'Intérieur Besir Atalay, pourtant, tous les tenants et les aboutissants de cet attentat sont élucidés et les conclusions « ne laissent aucune place au doute » : l'organisation séparatiste kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan est bien responsable.

Les dix hommes arrêtés dans la semaine, dont huit ont été écroués samedi, seraient même les auteurs d'un précédent plasticage dans une banlieue d'Istanbul, faisant dix blessés le 15 juin dernier.

Sur son site d’informations, la rébellion kurde rejette toujours cette responsabilité et demande que soient divulguées les preuves confondantes et les identités des suspects.

Simple cynisme de la part du PKK ou signe de dissensions internes, comme ce fut le cas par le passé, la revendication éventuelle par une branche dissidente tendrait à confirmer cette dernière thèse.